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Raymonde Tillon: disparition d’une pionnière

« Les femmes étaient reconnues comme des citoyennes, en tenant compte de leur travail dans la Résistance. Nous étions de partis différents. Mais toutes nous nous disions : enfin ! »: c’est par ces mots que Raymonde Tillon évoquait, 60 ans après,  son élection à l’Assemblée nationale. Elle était la dernière survivante des 33 premières femmes élues députées en 1945.

Durant la seconde guerre mondiale, elle était rentrée dans la résistance. Arrêtée, livrée aux Allemands en juin 1944 et déportée à Sarrebruck, puis au camp de Ravensbrück, elle avait réussi à s’en évader le 20 avril 1945.

 « J’écris ton nom, Liberté » est le vers d’Éluard qu’elle a choisi pour titre de son livre de mémoires publié en 2002. C’est, en effet, cette passion de la liberté qui lui fit rejeter le stalinisme: elle fut exclue du PCF, après avoir contesté l’intervention de l’Union Soviétique en Tchécoslovaquie de 1968. 

Femme engagée, militante exemplaire, Raymonde Tillon est, comme beaucoup trop d’autres femmes, injustement méconnue de l’Histoire. Mais, elle demeurera, notamment pour toutes les femmes qui s’engagent en politique, une très grande femme qui a aussi ouvert la voie.

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