J’ai participé, en tant que membre de la commission de la Culture, de l’Éducation et de la Communication du Sénat, aux auditions du président – directeur général de Radio France Mathieu GALLET puis des représentants de Médiamétrie Charles JUSTER, directeur de grands comptes et de la communication, et Bruno CHETAILLE, Président du Conseil d’Administration (comptes-rendus des auditions ici) .
L’audition de Monsieur GALLET intervient à un moment important pour Radio France. En effet, le groupe a connu une importante grève il y a moins d’un an, il a signé le Contrat d’Objectifs et de Moyens (COM) pour 2015-2019 l’année dernière et la nouvelle chaîne d’information du service public va être prochainement lancée.
Tout d’abord, Mathieu GALLET a expliqué que la situation financière du groupe s’avère meilleure que prévue, avec un déficit de 14 millions d’euros (déficit qui est tout de même un record). De plus, l’année 2015 a permis à Radio France de revoir ses programmes, pour qu’il puisse couvrir plus largement les sujets culturels (à travers les productions), l’information et l’humour.
La production culturelle et musicale est également un axe fort de son action. Depuis un an, Radio France joue « à domicile », selon les mots de son PDG, avec la réouverture de la maison de la Radio. Ce changement a entraîné une évolution des métiers et l’acquisition de nouvelles compétences. Enfin, l’objectif de réduction des dépenses se prolongera, obligeant le groupe à faire des efforts sur l’ensemble de sa gestion.
En ce qui concerne Médiamétrie, qui réalise les mesures d’audience, l’audition portait principalement sur son rôle, sa gouvernance et ses méthodes de travail. Aussi, nous avons été surpris d’apprendre qu’un animateur d’une antenne radio aurait influencé ses auditeurs dans les réponses à donner aux enquêtes de l’organisme. L’audition visait donc principalement à clarifier ce qui s’était passé lors de cet incident regrettable.
J’ai interpellé les représentants de Médiamétrie afin de savoir si France Médias Monde (RFI, France 24, MCD) est actionnaire et/ou client de Médiamétrie. En réponse, il a été indiqué que le groupe France Médias Monde n’était ni actionnaire de Médiamétrie ni client. Mais, Bruno CHETAILLE a tenu à préciser que « TV5 et RFI font partie de nos clients pour ce qui concerne leur diffusion en France, mais pas sur les autres continents« (lire ici).
Par ailleurs, le groupe Médiamétrie a pu préciser qu’il réalise des prestations de mesure d’audience en Afrique : mesures automatiques au Maroc et enquêtes téléphoniques au Cameroun, en Côte-d’Ivoire et au Gabon.
Ces deux auditions ont été riches en enseignements. Il me semble important que le service public soit un pionnier en ce qui concerne la production culturelle de manière générale. Je serai attentive à ce que les réductions de dépenses ne portent pas atteinte à la qualité de cette production.