Lors de la présentation du rapport sur le mécénat culturel au cours de la dernière réunion de la Commission de la culture, de l’éducation et de la communication le 25 juillet 2018, je suis intervenue pour souligner l’importance du mécénat culturel pour la diffusion de la culture française à l’étranger.
Dans un contexte de restrictions budgétaires, le financement de la culture revêt un enjeu majeur ; le mécénat constitue donc un complément voire une alternative aux financements publics et tout particulièrement en matière de promotion et de diffusion de la culture française à l’étranger. L’Institut français à Paris fait souvent appel au mécénat pour soutenir ses actions, encouragé par Bercy. Il en a été ainsi pour les années croisées France-Chine, France Viêt-Nam ou encore le financement de la Villa Kujoyama à Kyoto.
Les financements restent toutefois difficiles à mobiliser comme le montre l’échec de la Fondation Alliance Française, créée en 2007 pour sensibiliser des mécènes et soutenir les actions des 800 Alliances françaises implantées dans 133 pays.
Localement, les Instituts français et les Alliances françaises recherchent des partenaires locaux afin de financer l’activité culturelle avec plus ou moins de succès selon le contexte. J’aimerais citer l’exemple intéressant du Nigéria où la nouvelle Alliance française sera construite grâce à un mécène local qui prendra à sa charge le fonctionnement pendant dix ans. L’exemple est suffisamment rare pour être cité! La manne que représente le mécénat pour la diffusion de la culture française à l’étranger est malheureusement dépendante du contexte fiscal de chaque pays et de la présence d’entreprises françaises ou non.
Enfin, j’ai tenu à rappeler le rôle important que jouait la réserve parlementaire dans le financement de nombreux projets culturels. La réserve permettait en effet de palier les baisses de subventions tant pour des Alliances Française que pour des Instituts Français et je doute que le nouveau dispositif STAFE puisse jouer le même rôle.
