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11 octobre, Journée internationale de la fille

Nous sommes aujourd’hui le 11 octobre, date de célébration annuelle de la Journée internationale de la fille. Cette journée vise à mettre en lumière les besoins des filles et à répondre aux défis de demain. Elle promeut également l’autonomisation des filles et l’exercice de leurs droits fondamentaux.

Á travers le thème « Avec elle : encourager l’instruction et la qualification professionnelle des filles », la Journée internationale de la fille nous rappelle cette année qu’il est essentiel d’élargir les opportunités d’apprentissage actuellement disponibles aux filles, notamment à celles issues de pays en développement, qui risquent autrement de tomber dans un cycle d’exploitation et de travail précaire.

La génération d’adolescentes qui s’apprête à entrer dans le monde du travail doit se préparer à la mutation de ce dernier, liée à l’automatisation et à l’innovation. L’insertion dans le monde du travail de demain demandera une instruction, qualification voire spécialisation de plus en plus pointues. Or un quart des jeunes, pour la plupart des filles, n’est ni scolarisé, ni formé ou employé.

Par ailleurs, le contexte mondial d’augmentation des conflits et de l’instabilité fragilise encore plus les femmes et les filles qui sont particulièrement touchées en situation de crise. Par exemple, le risque de manquer l’école lorsque des désastres surviennent est 2,5 fois plus élevé chez les filles à qui l’on demande traditionnellement de rester à la maison pour aider.

Les filles dont le statut dans la société est souvent inférieur à celui des hommes sont plus vulnérables, leur assurer un accès à l’école aurait un effet positif sur leur futur et il est démontré que l’investissement dans l’éducation des filles est également justifié économiquement. L’instruction permet d’accroitre le potentiel de revenu et donc de réduire la pauvreté d’une communauté. Selon la Banque mondiale, chaque année d’enseignement secondaire permet aux filles d’accroître leur salaire à l’âge adulte dans une proportion pouvant aller jusqu’à 25 %. Ces avantages se répercutent d’une génération à l’autre : les filles qui ont reçu une éducation ont des enfants en meilleure santé, moins nombreux et plus instruits.

L’investissement dans l’éducation des filles contribue aussi à repousser l’âge auquel celles-ci se marient et procréent. C’est sur ce point qu’Unicef France et la Délégation aux droits des femmes du Sénat ont tenu une conférence cette année. La table ronde ayant pour thème : « Grossesses précoces et mariages des enfants : Protéger et éduquer les filles contre ce fléau, une responsabilité́ de la communauté́ internationale » a permis d’aborder l’action internationale et locale en faveur de la protection et de l’émancipation des adolescentes.

Le potentiel de transformation des sociétés de l’éducation des filles doit être mis à profit, je resterai donc vigilante cette année, comme les précédentes, au budget consacré à l’APD qui peut soutenir les initiatives permettant la scolarisation des filles.

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