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Loi de Finances pour 2019 : les sénateurs socialistes s’opposent à une politique budgétaire injuste et inefficace.

Le groupe socialiste et républicain du Sénat s’est opposé à la première partie portant sur les recettes du budget 2019.

Pour Claude Raynal, chef de file des sénateurs socialistes, « l’orientation économique et budgétaire du Gouvernement non seulement ne porte pas les fruits attendus par un hypothétique ruissellement mais creuse les inégalités. » 

En rétablissant l’ISF et l’EXIT tax, et en supprimant le prélèvement forfaitaire unique (Flat tax), comme ils l’ont proposé, il était possible de dégager 5 milliards d’euros de recettes supplémentaires. La transformation du CICE en baisse de charges quant à elle, coutera sur l’exercice 2019 près de 20 milliards d’euros.

Ces recettes supplémentaires auraient été pourtant utiles pour notamment soutenir le pouvoir d’achat des Français. « Ce budget ne répond pas à la colère qui s’exprime dans notre pays. Alors que le conflit des gilets jaunes, quoiqu’on en pense, et quelles que soient ses contradictions, devrait être une alerte et avoir des conséquences concrètes, la réponse du Gouvernement c’est :  Je vous ai entendus mais je ne changerai rien » comme l’a souligné Rémi Férauddans son explication de vote au nom du groupe.

Pour le groupe socialiste, il est aussi urgent de revenir sur l’aspect punitif de la fiscalité environnementale mise en œuvre. Il ne s’agit pas de s’opposer en bloc à la montée en puissance de la fiscalité environnementale, mais bien d’adoucir cette augmentation afin que le financement de la transition écologique ne repose pas que sur les classes populaires ou ceux qui sont obligés d’utiliser les voitures tous les jours. C’était l’objectif de l’amendement rétablissant une TICPE flottante, rejeté dans un premier temps en séance par le Gouvernement avant d’être finalement reprise par le Président de la République. Cela relève surtout du bricolage et de l’improvisation.

Au final, ce budget est dans la droite ligne de celui de l’année dernière : faire payer les réductions d’impôt des plus riches par tous les autres et en particulier les retraités. Cette politique a déjà montré son inefficacité.

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