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Voyage à Djibouti et à Addis Abeba 16 – 21 janvier 2010

Samedi 16 janvier
Arrivée vers 8h30 à l’aéroport, accueil par l’Ambassadeur M. Dominique Decherf et par Vincent Sadèque et le bureau de Français du Monde-Adfe de Djibouti.

d1Réunion avec le bureau de FdM-Adfe. Accompagnée de M. Gérard Nicolet, Consul général de France, de M. Bernard Baños Robles, Cocac, et du bureau de FdM-Adfe, visite de l’école la Nativité qui comprend élémentaire et collège, établissement homologué dirigé par Sœur Dominique Diseaux.

Visite de l’école primaire Dolto où nous sommes accueillis par M. Nicolas Dapranski, le directeur et M. Eric Vaissière, proviseur adjoint du lycée Joseph Kessel que nous visitons dans la foulée. Les établissements qui ont fusionné au cours des dernières années accueillent 1900 élèves de la maternelle à la Terminale. Le lycée accueille près de 58% d’élèves français, 17% de binationaux, 20% d’élèves djiboutiens et 5% d’étrangers tiers. On compte 13% de boursiers essentiellement parmi les binationaux.

Rencontre ensuite avec les syndicats et les enseignants qui me signalent, entre autres, des problèmes de recrutement de résidents : La vie est très chère à Djibouti, l’indemnité de vie locale insuffisante, ce qui entraîne heures supplémentaires et recrutements locaux. Ils insistent par ailleurs sur les désavantages qu’ils subissent du fait de l’absence d’une convention fiscale entre la France et Djibouti.

Rencontre également avec les parents d’élèves, en majorité des familles de militaires, qui s’élèvent contre le fait de devoir payer des frais d’écolages. Ces familles restent au maximum 2 ans et la courte durée de leur séjour ne les incite pas à soutenir les projets à moyen terme dont l’école aurait besoin.

Dîner organisé par FdM-Adfe dans un restaurant yéménite. Discussion autour des problèmes rencontrés par les binationaux.

Dimanche 17 janvier

d2Visite au Commandant des Forces françaises de Djibouti, le Général Thierry Caspar-Fille-Lambie : présentation des enjeux stratégiques de la région. Visite ensuite de l’hôpital militaire Bouffard et de ses installations. L’hôpital accueille en priorité les militaires français et djiboutiens et leur famille. Un quota de 20% des places est réservé aux indigents. J’ai eu l’occasion de rendre visite au plus jeune Français de Djibouti, Louis, né la nuit précédente et de féliciter sa maman !

Visite du CERD, laboratoire de biotechnologie végétale qui fait de la recherche sur les palmiers dattiers. Un laboratoire moderne qui travaille également avec l’IRD. Il est dirigé par le Docteur Nabil Mohamed Ahmed qui nous accueille.

Rencontre avec André Massida et Bruno Dell’Aquila, Conseillers à l’AFE. Visite du Consulat général et du chantier du nouveau consulat qui partagera ses locaux d’ici quelques mois avec la Trésorerie de France sous la houlette de M. Nicolet et de M. Jean-Jacques Flickinger, Trésorier général.

Déjeuner à la résidence du Consul général avec des représentants de la Communauté française dont les parents d’élèves et les Conseillers à l’AFE.

Visite l’après-midi du magnifique Institut culturel Arthur Rimbaud où nous sommes accueillis par M. Bernard Baños Robles, Cocac et directeur de l’institut et par M. Jacques Sabarotds, directeur adjoint et directeur de l’Alliance française située tout à côté. L’Institut culturel est vaste, il est doté d’une belle bibliothèque, d’une salle de spectacles, d’un studio de musique et il offre une palette d’événements culturels tandis que l’Alliance que nous visitons ensuite offre uniquement des cours de français.

Rendez-vous ensuite avec des membres de la Communauté française ayant demandé à me rencontrer pour m’exposer leurs difficultés et leurs problèmes.

Après une courte pause, grande réception pour la communauté française, magnifiquement organisée par FdM-Adfe, à laquelle assiste une centaine de personnes dont l’Ambassadeur M. Dominique Decherf, le Général Thierry Caspar-Fille-Lambie et son épouse.

Lundi 18 janvier

d3Visite au Premier ministre M. Dileita Mohamed Dileita (photo) puis au Président de l’Assemblée nationale M. Idriss Arnaoud Ali, accompagnée de l’Ambassadeur. Il est question de convention fiscale, de retraites et de visas.

Déjeuner de travail organisé par l’ambassadeur autour des opérateurs économiques. La plupart des entreprises appartiennent au secteur du transport, Air France représenté par M. Bernard Brard, de la logistique, Massida Logistics dirigée par M. André Massida, de la construction Colas représenté par son directeur M. Frédéric Perrin. Le secteur bancaire s’est beaucoup développé et M. Loïc Beiso est le PDG de la banque Indosuez Mer Rouge, une filiale du Crédit agricole. M. Beiso est également le président de la section des Conseillers du Commerce extérieur de la France à Djibouti. La plupart des activités de Djibouti tournent autour du port et du nouveau port de Doraleh, inauguré début 2009 et géré par la Dubaï world port authority.

Départ et arrivée tardive à Addis Abeba où je suis accueillie par M.Romain Vuillaume, premier conseiller à l’ambassade.

Mardi 19 janvier

a1L’Ethiopie fête Timkat, l’épiphanie orthodoxe éthiopienne et je suis aux premières loges, à Jan Meda, avec Romain Vuillaume et Lucien Bruneau, secrétaire général de FdM-Adfe pour assister aux cérémonies. Interview à la télévision locale pour une émission francophone.

Rencontre avec Marie Doublier et Lucien Bruneau, membres du Bureau de FdM-Adfe avant de retrouver pour le déjeuner les acteurs de la coopération française en Ethiopie : M. Patrick Cohen, Cocac, M. Pascal Perron, Cocac adjoint, M. Eloi Ficquet du Centre français des études éthiopiennes, M. Didier Grébert de l’AFD et le Dr François-Marie Lahaye, Conseiller régional coopération santé m’ont présenté les activités de la coopération française en Ethiopie.

a2Visite de l’orphelinat public de Kechene qui accueille 130 filles, âgées de 5 à 18 ans, et une trentaine de bébés filles et garçons. Rencontre avec Mariama Diallo, chargée de mission pour la protection de l’enfance et l’adoption internationale, et de Sophia qui dirige l’orphelinat.

Nous visitons les locaux de la nouvelle école, aménagée sur des fond de la coopération française, école qui pourra enfin ouvrir en février, avec le recrutement de 4 enseignants. Elle accueillera non seulement les enfants de l’orphelinat mais également ceux du quartier. La bibliothèque, encore bien modeste, vient d’être équipée de matériel informatique financé par un projet de la coopération française. Les jeunes filles de l’institution vont être formées à la gestion de la bibliothèque par une équipe de l’Alliance française. Une équipe de l’ambassade américaine est présente pour aider les enfants à créer un jardin potager. Nous visitons également la « nursery » qui héberge les plus petits. Les jours précédents, une dizaine de bébés abandonnés ont été amenés par la police : les lits manquent … Les enfants ont l’air en bonne santé, cependant nous apprenons qu’une petite fille est décédée récemment parce qu’elle n’a pas pu être transportée à temps à l’hôpital, faute de moyens.a3

Dîner débat organisé par Fdm-Adfe, sous l’égide de Claude Villain son président, et modéré par Lucien Bruneau, autour de l’enseignement français à l’étranger au Club arménien. Ce que j’apprends sur le lycée Gébré Mariam attise ma curiosité avant la visite du lendemain.

Mercredi 20 janvier

Marie Doublier vient me chercher à la résidence pour la visite du lycée Gébré Mariam, un très grand lycée atypique du réseau de l’AEFE, appartenant également au réseau de la Mission laïque française. C’est un lycée conventionné d’environ 1800 élèves dont 80 % d’élèves éthiopiens. Le lycée créé en 1947 par des pionniers de la Mission Laïque est aujourd’hui un établissement binational pérennisé par les accords de 1966 entre la France et l’Ethiopie. Nous sommes accueillies par le proviseur M. Marc Haradji et son équipe.

Rencontre avec les parents qui évoquent les difficultés d’un recrutement de qualité en élémentaire, puis avec les enseignants qui s’inquiètent entre autres, comme à Djibouti, de savoir si la bonification de dépaysement est menacée. Discussion générale sur le budget de l’AEFE avec les représentants syndicaux.

Visite ensuite de l’Alliance franco-éthiopienne située dans un quartier populaire d’Addis Abeba et dirigée par M. Denis-Charles Courdent qui nous accueille, nous présente son équipe et nous fait visiter les locaux. L’Alliance créée en 1907 est un vaste complexe harmonieux comprenant plusieurs bâtiments abritant des salles de cours, une riche bibliothèque, une médiathèque, une salle d’exposition, chacune des salles recelant de nombreux tableaux et œuvres, témoignages de l’art contemporain éthiopien. Le programme de l’Alliance est très dense, orienté tous publics. Un endroit incontournable à Addis Abeba !

Déjeuner ensuite à la résidence de M. Jean-Christophe Paris, responsable de la section consulaire et rencontre avec les agents du Consulat qui gèrent les quelques 800 Français en résidence en Ethiopie.

L’après-midi sera consacré aux entretiens particuliers avec les membres de la communauté française. A cette occasion je reçois M. Bonnet, vice président de l’UFE et M. Péridon, secrétaire général.

Réception à la résidence de l’ambassadeur de France organisée par M. Romain Vuillaume, premier conseiller, en l’absence de l’ambassadeur. De nombreux échanges intéressants avec la communauté française, notamment avec M. Tarak Bach-Baoubab, représentant de Médecins du Monde et M. Christophe Nivoix, du CIDR (centre international pour le développement et la recherche) qui ne pourront venir le lendemain à la table ronde avec les ONG.

Jeudi 21 janvier

Départ pour Sululta avec Claude Vilain, Marie Doublier et Lucien Bruneau. Sululta est situé à une trentaine de kilomètres d’Addis Abeba à environ 3000 m d’altitude. Il s’agit d’un projet d’aide au développement de Fdm-Adfe : une école rurale qui accueille, dès la maternelle, les enfants vivant dans un rayon d’une dizaine de kilomètres. Le directeur nous explique les difficultés qu’il rencontre pour convaincre les parents d’inscrire leurs enfants à l’école et pour lutter contre l’absentéisme qui est élevé. Les enfants nous accueillent avec beaucoup de gentillesse. En plus nous sommes l’occasion de prolonger la récréation.

Retour à l’ambassade pour une table ronde avec quelques-unes des ONG présentes en Ethiopie : Handicap International, plus particulièrement engagé dans la lutte contre le sida (avec l’AFD) et sa prévention, la réadaptation fonctionnelle et le droit des personnes handicapées. Deux ou trois expatriés s’appuient sur un réseau de compétences locales. __ Médecins sans Frontières__ est, en comparaison une grosse structure, 70 à 80 expatriés, 500 en comptant le personnel local. Ils s’appuient sur les structures locales et exerce un rôle de formation même si leur rôle essentiel reste l’urgence et les projets à court terme.

Inter Aide travaille en milieu rural sur l’accès à l’eau, l’assainissement et des projets d’agriculture avec des ONG locales. Inter Aide travaille également sur des projets de santé (tuberculose) et de planning familial.

Bernadette Mas, membre de Fdm-Adfe, représente une ONG locale qui travaille avec les femmes et les enfants des rues auxquels elle offre, pendant 2 ans, alphabétisation et formation. L’ONG sensibilise à l’hygiène et à la propreté ces femmes pour les conduire à l’autosuffisance, leurs enfants pouvant profiter d’un jardin d’enfants et d’une garderie. Parmi les donateurs : des entreprises françaises, l’ambassade de France, la fondation du magazine ELLE.

Enfin Naomi Shiferaw, chargée de mission à l’ambassade, présente les secteurs dans lesquels la coopération est présente : accès à l’eau, développement rural et micro-projets sur 2 ans maximum.

Déjeuner à la résidence de M. Pierre Vernhes, Directeur de la Mission économique, qui réunit M. Samuel Lefebvre également des services économiques et quelques-uns des Conseillers du commerce extérieur dont M. Jean-Pierre Manigoff, Directeur général du Sheraton, M. Christophe Gauthier, chef de projet d’EDF, M. Antoine Tournand, Directeur général de Total Ethiopie, M. Didier Grébert (AFD), M. Jacques Dubois, Consultant pour le groupe Accor et Directeur de Muya Abyssinian crafts, M. Emmanuel Bole, Ingénieur d’affaires de Vergnet.

Visite ensuite du centre de « dispatching » d’EEPCO (fournisseur électrique éthiopien), où sont intervenues plusieurs sociétés françaises, dont AREVA, EDF et CUNIN sous la houlette de M. Christophe Gauthier.

Visite ensuite des ateliers de tissage et de poterie mis en place par M. Jacques Dubois_ : une éblouissante collection de tissus et d’objets magnifiques.

Apéritif avec la section PS. Discussion sur des thèmes d’actualité.

Mon séjour de termine par un dîner éthiopien chez notre ami Claude Vilain qui réunit un certain nombre des personnes rencontrées tout au long de mon séjour, intense et riche.

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