Jeudi 7 avril
Arrivée en début de soirée à Prague : accueil par M. Raymond Briard, président de la section Français du monde-Adfe et par son épouse Helena. Rencontre avec Jean-Yves Leconte arrivant de Varsovie et de Louis Sarrazin venant de Vienne, conseillers AFE de la circonscription qui m’accompagneront lors de mes visites à Prague.
Vendredi 8 avril
Entretien avec M. Olivier Jacquot, Conseiller Culturel et visite rapide de l’Institut français de Prague qui a été construit au début des années 30. Le français est en légère progression en République Tchèque (Institut et alliances françaises) mais menacé en tant que 2ème langue vivante dans les établissements scolaires. Quatre lycées tchèques proposent des classes bilingues et une université offre une filière bilingue. La France quant à elle compte deux sections tchèques, à Dijon et à Nîmes. Une vingtaine d’élèves sont envoyés en France chaque année depuis 1922 (avec quelques pauses liées aux emballements de l’Histoire) pour suivre les classes de lycée. La gratuité de ce programme pourrait être remise en cause.
L’Institut et le SCAC ont dû procéder à des licenciements, 17 en tout, pour combler un déficit et, bien sûr, se conformer aux prescriptions de la RGPP. La fusion du SCAC et de l’Institut est en cours. Elle sera effective au 1er janvier 2012. De nombreuses questions sont encore en suspens telles que la nature des nouveaux contrats et la grille des salaires. Les employés restent dans l’incertitude quant à leur avenir. Les représentants syndicaux Mme Sylvie Leray (CFDT-MAE) et Mme Iva Dubska, Mme Katerina Neveceralova (syndicat local des employés) se joignent à nous pour la suite de la réunion. Elles aspirent à plus de concertation, demandent à participer au dialogue social et le droit d’afficher des informations syndicales.
Nous nous rendons ensuite à pied dans les locaux d’Ubifrance et des services économiques, ce qui nous permet d’apprécier un peu la ville… Nous visitons les locaux, anciens, très beaux mais peu fonctionnels. Un projet de déménagement dans les locaux de l’ambassade est prévu d’ici 2013. Entretien avec M. Daniel Gallissaires, Directeur UBIFRANCE puis avec M. Bernard Boidin, Conseiller économique. Toutes les grandes sociétés françaises sont présentes en République tchèque, sauf dans le secteur de la grande distribution. Cependant si on compte environ 500 filiales françaises, l’Allemagne en comptabilise 4500 ! La couronne s’est réévaluée par rapport à l’euro dont les Tchèques ne veulent pas avant l’horizon 2018. La République tchèque cherche à retrouver l’équilibre budgétaire et travaille à une réforme de la santé, des retraites et de la fiscalité avec une orientation ultralibérale. Pour l’industrie française l’enjeu nucléaire est primordial nous dit-on. Sur ce dossier, la France se trouve en concurrence avec la Russie. La décision sera prise en 2013.
Déjeuner avec M. Jean-Luc Gavard, Proviseur du Lycée Français de Prague, et les autres participants au séminaire des Proviseurs des lycées français de la zone qui est très vaste puisqu’elle va d’Oslo à Erevan et Kiev. Toutes les écoles de la zone ont au moins un point commun : la forte proportion d’élèves nationaux, ce qui les rapproche en matière de pédagogie. Une particularité intéressante du lycée de Prague : on y accueille des élèves tchèques de niveau CM2 ne parlant pas français qui sont conduits en deux ans à intégrer une classe de 5ème « normale » .
Visite du Lycée Français de Prague, guidés par M. Thibault Gréselle et le Conseiller pédagogique d’éducation. L’établissement en gestion directe accueille environ 700 élèves. L’art et la bi-culturalité sont très présents entre les murs de cet établissement.
Rencontre avec les représentants du personnel du LFP : M. Frédéric Lecam (SNUIPP), Mme Laurence Sedlockova (Secrétaire adjointe section SNES/SNEP), M. Anthony Deltour (secrétaire SNES/SNEP), M. Julien Legros (membre du bureau du SNES) : deux thèmes sont abordés : l’ISVL devenue insuffisante suite à l’appréciation de la couronne par rapport à l’euro : les résidents ont perdu 25 % de leur pouvoir d’achat. L’un d’eux témoigne de sa diminution de revenus malgré trois passages d’échelon. Une augmentation de l’enveloppe globale de l’ISVL semble indispensable ainsi qu’une nouvelle clé de répartition si l’AEFE ne veut pas subir une pénurie d’enseignants. Enfin, la question des majorations familiales et des bourses scolaires est également évoquée.
Visite à l’ambassade de France : brève rencontre avec M. Olivier Priou, Chef de la section consulaire qui me donne des informations sur la communauté française forte d’environ 2700 Français dont 1543 inscrits sur la liste électorale, soit une augmentation d’environ 10 %. La section consulaire a per du 2 emplois avec la création du pôle consulaire à Vienne.
Rencontre ensuite a vec M. Pierre Lévy, ambassadeur de France en République tchèque : Jean-Yves Leconte, Louis Sarrazin et Raymond Briard sont priés d’aller visiter les salons en m’attendant…
Entretien avec l’ambassadeur sur la situation économique et politique en République tchèque. Je lui fais également part des doléances des personnels de l’Institut. Une rencontre serait prévue prochainement.
Rencontre très cordiale avec Mme Dagmar Zverinova, Sénatrice CŠŠD (sociaux démocrates) au sénat.
Soirée conviviale avec les premiers arrivés pour la coordination Français du Monde ADFE regroupant les sections d’Europe centrale et orientale.
Samedi 9 avril
La journée est consacrée à la Coordination des sections de Français du monde ADFE, Europe centrale et orientale. Les travaux de la coordination ont lieu sous la présidence d’Elisabeth Kervarrec, secrétaire générale de Français du Monde-ADFE, en présence de Jean-Yves Leconte et de Louis Sarrazin.
Dimanche 10 avril
Entretiens individuels permettant d’approfondir des questions trop rapidement abordées au cours de la journée de vendredi.
Retour sur Paris.