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Non à la suppression des concours de recrutement dans l’Education nationale

Le rapport d’information « sur la formation initiale et les modalités de recrutement des enseignants » a, fait exceptionnel pour un rapport parlementaire, été rejeté par la commission des Affaires culturelles de l’Assemblée nationale.

Le groupe socialiste, comme la totalité de l’opposition et une partie de la majorité ont, en effet, manifesté leur vive opposition à la 20ème proposition qui suggère de supprimer purement et simplement les concours de recrutement des enseignants et de les remplacer par l’obtention d’un master et le recrutement direct confié aux autorités académiques ou aux établissements.

En instrumentalisant l’échec de la masterisation pour justifier cette nouvelle étape dans la destruction de l’Education nationale, le rapport entend en réalité « jeter le bébé avec l’eau du bain ».

La réforme de la formation des étudiants qui a élevé le niveau de qualification des étudiants à bac + 5 et supprimé l’année de formation professionnelle constitue un fiasco complet et annoncé, sauf pour Bercy qui économise quelques 16 000 postes (les étudiants ayant réussi le concours et qui étaient rémunérés lors de leur année de formation en alternance)… Mais la suppression du concours de recrutement ne résoudra en rien le défaut de formation initiale professionnelle dont les enseignants recrutés pour la rentrée 2010 ont douloureusement fait les frais !

Même si les concours sont perfectibles, le recrutement des professeurs de l’Education nationale par cette voie demeure le plus égalitaire et le plus républicain, en palliant le risque d’un recrutement discriminatoire, mais aussi le meilleur garant de la qualité de l’enseignement , en assurant pour chaque enseignant un savoir de même valeur, et de l’indépendance de la pédagogie, quelque soit l’établissement ou le territoire.

Après la récente « foire aux profs » organisée à pôle-emploi par le gouvernement, cette proposition révèle bien le mépris dans lequel sont tenus les enseignants et, au-delà, constitue bel et bien une tentative d’ouvrir une nouvelle brèche dans le statut de la fonction publique.

 

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