Jeudi 8 décembre
Arrivée en fin de matinée à Copenhague. Je suis accueillie par Luc de Vismes, secrétaire de la section du PS et Louisa Sabroe, membres de cette section, et nous retrouvons Axelle Lemaire, candidate aux législatives pour la 3ème circonscription, à l’aéroport en provenance de Stockholm. Après nous être restaurés nous entamons notre programme de visite.
Nous nous rendons au lycée Prins Hendrik, le lycée français de Copenhague où nous sommes accueillis par le Directeur du primaire M. Thomas Régnier, en l’absence de la proviseure en déplacement à Oslo. Nous visitons les locaux qui semblent un peu exigus, d’autant plus que des salles ont dû être fermées suite à des inondations importantes survenues voici quelques mois. Les travaux de rénovation doivent commencer incessamment. L’établissement, conventionné, comprend environ 750 élèves. Il prépare les élèves au bac français et au bac danois sur le modèle de l’Abibac. Un projet de délocalisation est à l’étude pour les classes de lycée à proximité du lycée allemand.
Nous rencontrons des r
eprésentants des personnels, enseignants et administratifs, un représentant des parents d’élèves ainsi que Marie-Josée Caron, Conseillère à l’AFE. L’ambiance est sereine dans le lycée et propice au travail et à l’étude. Tous les participants à la réunion le soulignent. Cependant, de façon générale, les enseignants expriment leur crainte concernant l’avenir du réseau et évoquent également la question de l’ISVL qui n’a pas augmenté au Danemark, malgré un coût de la vie très élevé et une fiscalité très lourde. La TVA, par exemple, est de 25% sur tous les produits et services.
Nous nous rendons ensuite au siège du parti social démocrate, au pouvoir depuis les dernières électionspour un rendez-vous avec Michael Danielsen responsable au sein du parti.
Rencontre ensuite avec les associations françaises à Copenhague autour du traditionnel vin chaud.
Dîner avec la section PS qui profite de la réunion pour procéder au vote sur le projet fédéral.
Vendredi 9 décembre
La journée commence par la visite de l’école franco-danoise fondée sur une initiative parentale. Nous rencontrons M. Nicolas Guilbert, son fondateur. L’école comprend un très petit nombre d’élèves (moins de 10) et repose sur des principes qui me rappellent ceux des libres enfants de Summer Hill : chaque jour, chacun des enfants 
décide de son programme. M. Guilbert précise cependant qu’une certaine persévérance, donc des règles, sont imposées aux enfants et que leur enseignement s’inspire plutôt la méthode Freinet. A ce stade, l’école ne répond pas aux critères requis pour obtenir labellisation ou homologation, ni du côté français ni du côté danois. Expérience à suivre.
Nous nous rendons ensuite au Palais Thott pour un entretien avec Mme Véronique Bujon-Barré, ambassadeur de France. Nous évoquons la présidence danoise qui débutera le 1er janvier 2012, la dénonciation par le Danemark de la convention fiscale entre le Danemark et la France et ses implications pour les Français résidant dans ce pays. Comme j’avoue mon intérêt pour le patrimoine français à l’étranger et la curiosité que j’ai de connaître le Palais Thott, Mme Bujon-Barré nous fait faire une visite du Palais qui rappelle à bien des égards le Palais Büquoy à Prague.
Nous continuons nos visites par celle de l’Institut français situé en plein cœur de la ville, accompagné du Consul M. Denis Matton, et de Mme Caron. C’est l’un des centres retenus pour être rattaché à l’Institut français, l’EPIC créé par la loi du 27 juillet 2010, à titre expérimental. Nous rencontrons toute l’équipe, Mme Anne Schmidt, Cocac et toute son équipe, Mme Lone Garde, attachée culturelle, M. Guillaume Stahl, attaché de coopération scientifique et universitaire, M. Julien Daniel chargé de mission scientifique et universitaire, M. Arnaud Sgambato, attaché de coopération pour le français, Mme Aude-Marie Pantaléon, chargée de mission pédagogique et linguistique, Mme Liliane Andersen, responsable de la documentation et des archives, la responsable de Campus France, l’intendant, la Directrice des cours et les responsables de la médiathèque et de l’animation culturelle. Gwendal Roinel, VIE en poste à l’université du Groenland est également présent. Chacun présente son domaine et je m’intéresse aux conséquences du rattachement à l’Institut français qui semble 
essentiellement apporter des changements dans le domaine de la gestion. Je m’inquiète également des relations avec les Alliances française. Mais les Alliances au Danemark font plutôt figure de clubs francophones, elles ne dispensent pas de cours et ne sont en aucun cas une concurrence pour l’Institut local. L’Institut de Copenhague ne dispose que de 5 salles de classe assez exiguës, ce qui est peu au regard des 900 inscriptions annuelles. L’institut organise des rencontres culturelles de bon niveau environ une fois par mois avec un budget des plus réduits. Faire toujours mieux avec toujours moins? La médiathèque pourrait se porter mieux elle n’a pas disposé cette année des crédits d’aide aux médiathèques. Le médiathécaire, M. François Barjot, l’animatrice culturelle, Samira Cuny, et la Directrice des cours, Agnès Pétillot, sont des recrutés locaux.
Après un déjeuner rapide, je rencontre deux personnes qui souhaitaient me rencontrer en privé et me faire part de leurs inquiétudes.
Axelle Lemaire et moi nous rendons ensuite à la Maison des Iles Féroé, accompagnées par Luc de Vismes pour une interview sur une radio locale francophone qui vient d’être lancée.
Conférence sur l’avenir de l’Europe, avec Axelle Lemaire et les universitaires Marion Gravier et Xavier Lande. La conférence et le débat sont modérés par Bjørn Bredal, Journaliste à Politiken. Les trois points de vue se complètent et se croisent. Les commentaires et questions sont nombreux et le débat se prolonge bien après la conférence. Belle réussite !
La soirée se termine par un dîner avec quelques amis. On aperçoit quelques magnifiques voiliers anciens illuminés par la fenêtre du restaurant.
Samedi 10 décembre
Départ pour Madrid.