La ministre de la Culture et de la Communication, Aurélie Filippetti, interviewée ce matin sur France Inter a évoqué le processus de fusion en cours entre RFI et France 24, estimant qu’il « serait logique d’arrêter cette procédure qui conduit parfois à faire de la radio à la télévision et de la télévision à la radio »
Elle a ainsi assuré que les mesures nécessaires seraient prises pour que RFI puisse retrouver sa mission, notamment en Afrique où l’information indépendante qu’elle délivrait était très appréciée.
Interrogée, par ailleurs, sur le maintien d’Alain de Pouzilhac à la présidence de l’AEF, elle a répondu que « la question des personnes sera réglée plus tard, la priorité c’est d’abord la ligne stratégique qu’on veut définir et l’indépendance aussi des grandes structures importantes de l’audiovisuel ».
Depuis de nombreux mois, je dénonce cette fusion entre la troisième radio internationale et la jeune chaine de télévision. En effet, le gain stratégique d’une telle opération est bien hypothétique. Quant aux coûts social et financier, ils sont eux, malheureusement bien réels! Ainsi, comme je le relevais dans mon rapport budgétaire pour avis de décembre dernier, » la fusion risque de créer des conflits et les deux acteurs risquent, au final, d’en pâtir. On aura lâché la proie du renforcement de notre audiovisuel extérieur, pour l’ombre d’économies budgétaires ».
Je me félicite que, conformément à la signature de la pétition contre la fusion par le candidat François Hollande, Mme Filippetti se prononce en faveur de son ré-examen. Je maintiendrai, quant à moi, la plus grande vigilance sur l’évolution de ce dossier.