La Commission de la Culture, de l’Éducation et de la Communication a procédé à l’audition du ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon et de la ministre déléguée chargée de la réussite éducative, George Pau-Langevin. Les ministres ont présenté les différents axes du budget de l’éducation pour 2013. Je suis intervenue au sujet de partenariats qui pourraient être mis en œuvre entre les ministères de l’Éducation nationale et des Affaires étrangères, avant d’évoquer les lycées internationaux.
Lire ci-dessous mon intervention et ici le compte-rendu de l’audition.
Mme Claudine Lepage. – Le ministère de l’éducation nationale n’exerce pas de tutelle sur l’agence de l’enseignement français à l’étranger (AEFE). Il me semble toutefois qu’elle ne peut être écartée de l’effort national consenti pour l’éducation. Les parents d’élèves inscrits dans des établissements français à l’étranger ne comprennent pas le décalage entre la volonté du Président de la République et du Gouvernement de faire de l’éducation la priorité du quinquennat, en vertu d’un objectif essentiel de justice, et la situation qu’ils vivent au quotidien. Celle-ci est en effet marquée par la hausse des frais de scolarité depuis plusieurs années, le niveau trop faible des bourses, et la baisse constante du taux d’encadrement par des professeurs titulaires, compte tenu du plafond d’emplois. Ces exemples illustrent la nécessité d’organiser une cotutelle, ou à défaut des partenariats étroits entre le ministère des affaires étrangères et le ministère de l’éducation nationale. J’ai eu l’occasion d’en parler avec votre collègue. Monsieur le ministre, qu’en pensez-vous ?
La France compte plusieurs lycées au statut d’établissement international : celui de Saint-Germain-en-Laye, par exemple. La capitale dispose d’un lycée comportant six sections internationales près de la porte de Clichy, la cité scolaire Honoré de Balzac, et plusieurs autres sections isolées dans différents lycées. Sans statut de lycée international, les sections internationales de Balzac peuvent être remises en cause chaque année. Si Paris ne dispose d’aucune école élémentaire internationale, hors un projet pilote d’école franco-allemande dans l’est parisien existant depuis 25 ans, le lycée Balzac répond à un véritable besoin, comme en témoigne la croissance continue des demandes de scolarisation en section internationale. Un lycée international est en projet depuis plusieurs années à Bry-sur-Marne. Il est nécessaire pour satisfaire une demande croissante, mais son emplacement n’est peut être pas le plus pertinent, notamment pour les expatriés et les entreprises multinationales, et ne saurait rivaliser avec une localisation située dans Paris intra-muros. Où en est ce projet, et une autre implantation est-elle envisageable ?