Lundi 12 novembre s’est ouvert la 16éme édition de la semaine pour l’emploi des personnes handicapées. Cette manifestation a comme objectif principal de mettre en relation les entreprises et les personnes en situation de handicap. Pas si simple quand on sait que depuis le début de la crise économique, les personnes handicapées sont particulièrement touchées par le chômage. Le gouvernement, conscient de ces difficultés, a mis en place une politique ambitieuse en faveur du handicap. Ainsi, la circulaire du 4 septembre 2012 du Premier ministre, affirme-t-elle le caractère interministériel de la politique du handicap.
Les personnes handicapées et l’emploi
L’emploi des personnes handicapées en France est régi par une loi datant de févier 2005 qui contraint les entreprises privées et les employeurs publics de plus de vingt salariés d’employer 6 % de personnes handicapées. En cas de non respect de cette obligation, les entreprises doivent verser une contribution financière.
Malgré cette loi, le taux de chômage des personnes handicapées atteint 22 % soit le double de la moyenne française. Ce chiffre, très élevé, a encore augmenté avec la crise économique qui a plongé nombre de nos entreprises en difficulté. Dans ces circonstances, elles recourent encore moins volontiers au personnel handicapé, souvent plus âgé et moins qualifié que les autres demandeurs d’emploi. Rappelons que 77 % des personnes handicapées au chômage ne sont pas titulaires du baccalauréat. Pour beaucoup, et notamment pour les différentes associations d’handicapés, l’inversion de ces chiffres passera par un accès des handicapés à des formations leur permettant d’être compétitifs aux yeux des employeurs.
Une politique gouvernementale ambitieuse
Le projet de budget pour 2013 prévoit des mesures qui permettront, j’en suis convaincue, d’améliorer la vie quotidienne des personnes handicapées. Ainsi, une augmentation de 8,5 % de l’allocation adulte handicapé est-elle prévue. Plus globalement, c’est l’ensemble des moyens destinés au handicap qui sera augmenté : 11,2 milliards d’euros au titre du projet de loi de finances (+6,3 %) et 9 milliards au titre du projet de loi de financement de la sécurité sociale (+3,3 %). Dans un budget contraint, compte tenu de l’engagement présidentiel de réduire les déficits, la réévaluation du budget handicap prouve la volonté du gouvernement d’agir, dans la justice et l’équité, concrètement en faveur des personnes handicapées. Et récemment, Marie-Arlette Carlotti, ministre déléguée aux Personnes handicapées, a assisté à la signature du premier contrat emploi d’avenir d’une personne handicapée dans les locaux de la société Asnières Industries adaptées (AIA), entreprise qui recrute 90% de travailleurs handicapés.
Par cette politique, le président de la République est en accord avec sa volonté d’être le président de tous les Français. Les membres du gouvernement sont également dans le même état d’esprit. Pour preuve, le Premier ministre a confié, il y a quelques semaines, une mission sur l’accessibilité à la Sénatrice Claire-Lise Campion.