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Un partenariat multipartite innovant au Chili

1589384_3_9289_l-ensimag-ecole-nationale-superieureActuellement en déplacement au Chili, on m’a présenté, lors de la visite des services de coopération universitaire, le partenariat multipartite qui vient d’être mis en place entre une université française, un lycée français au Chili, et des universités chiliennes. Il s’agit d’un dispositif permettant à des bacheliers français ou chiliens de suivre un cycle préparatoire d’études supérieures en deux ans, au Chili, au sein d’un campus délocalisé de l’Université de technologie de Compiègne.

Ce campus délocalisé, hébergé par le lycée français Jean d’Alembert, situé dans la région de Valparaiso, a été inauguré tout récemment, le mardi 11 mars. Les bacheliers français et sud-américains peuvent y suivre un cycle de deux ans appelé « tronc commun d’ingénierie ». A l’issue du cursus, ils ont le choix entre poursuivre leurs études en France, ou rester étudier au Chili.

S’ils choisissent la France, ils pourront étudier au sein de l’Université de technologie de Compiègne ou de l’une des deux autres universités françaises de technologie, situées à Troyes et à Belfort-Montbéliard. S’ils restent au Chili, ils auront le choix entre quatre universités chiliennes qui ont signé une convention de reconnaissance du tronc commun : Universidad de Concepción, Universidad Técnica Federico Santa María, Universidad de Valparaíso, Pontificia Universidad Católica de Valparaíso.

Ce dispositif de formation innovant est le fruit d’un partenariat multipartite entre un lycée français à l’étranger, une université française, et des universités chiliennes. Il s’agit de l’un des premiers « partenariats internationaux triangulaires d’enseignement supérieur ».

Une vingtaine d’étudiants français et sud-américains ont déjà commencé à suivre ce programme. Pour les élèves chiliens, cela permet de rester dans un cursus français sans quitter le Chili dès 18 ans. Hélène Conway-Mouret a ainsi souligné que le dispositif « sera certainement apprécié des parents chiliens qui craignent souvent de voir leurs enfants partir trop jeunes vers un pays lointain. » Quant aux élèves français, le cycle préparatoire leur permettra d’avoir plus de temps pour choisir entre la poursuite d’études au Chili, ou le retour en France, et de s’acclimater à un éventuel retour en débutant leurs études dans le campus chilien d’une université française.

 Par ailleurs, les étudiants qui décideront, à l’issue du cursus, d’étudier dans une université française, emporteront avec eux des compétences spécifiques permettant une meilleure approche de la culture et des marchés de l’Amérique du sud. Cela fera d’eux des ingénieurs particulièrement efficaces pour les entreprises françaises souhaitant s’implanter sur le continent.

Ce programme, qui permet une transition en douceur vers un cursus universitaire en France, et apporte aux futurs ingénieurs une connaissance de l’Amérique latine indispensable pour celles de nos entreprises dont les ambitions internationales sont tournées vers ce continent, est incontestablement prometteur. Il pourra servir de modèle pour la mise en place de partenariats multipartites similaires dans d’autres pays.

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