Je comprends bien l’émotion et la tristesse que certains de nos compatriotes aux Pays-Bas ressentent face à la vente programmée de la Maison Descartes d’Amsterdam qui abrite notamment l’Institut français et le Consulat général de France.
Propriété de la France depuis 1966, le lien entre la France et ce bâtiment -ancien hospice wallon- remonte au 17ème siècle. L’hospice wallon est, en effet, né de l’exil de nombreux protestants des Pays-Bas espagnols (actuelle Belgique) mais également français.
Située en plein cœur du centre historique de la capitale néerlandaise, la Maison Descartes s’est donc imposée comme un symbole des relations entre les Pays-Bas et la France. A ce titre, beaucoup de nos compatriotes sont fortement attachés à ce bâtiment qui revêt une dimension historique et culturelle forte.
Malheureusement, depuis de nombreuses années, le bâtiment, qui date donc du 17ème siècle, ne possède plus son charme d’antan : vétuste et peu fonctionnel il n’est plus en mesure d’assurer sa mission de service public et d’accueillir de manière satisfaisante nos compatriotes. Par exemple, compte tenu de l’architecture du bâtiment (nombreux escaliers, etc.) qui abrite le Consulat général, il est aujourd’hui très difficile de recevoir correctement les personnes à mobilité réduite.
Les attentes légitimes en matière de service public de nos compatriotes aux Pays-Bas et les nouvelles formes prises par la coopération culturelle ne sont, je crois, plus compatibles avec la vétusté du bâtiment. Pour l’Institut français, le rayonnement de la France aux Pays-Bas passe aujourd’hui par des partenariats et des coopérations avec des institutions néerlandaises qui se développent de plus en plus hors les murs de l’Institut.
Il convient donc désormais de se tourner vers l’avenir et de s’assurer que le futur bâtiment corresponde aux exigences de notre époque.