La droite sénatoriale a voté contre la proposition de loi visant à garantir aux élèves scolarisés à l’école primaire le droit d’accès à la restauration scolaire. Malgré le vote du groupe socialiste et républicain en faveur du texte, la proposition de loi n’a donc pas été adoptée.
Depuis quelques années, des communes restreignent faute de places et/ou de moyens, l’accès à la cantine scolaire à certains élèves en fonction de la situation professionnelle des parents. Sont principalement visés par ces restrictions les enfants dont l’un des parents est sans emploi ; ces communes estimant que ces derniers peuvent prendre en charge leur(s) enfant(s) le midi…
L’objectif du texte était donc de lutter contre les discriminations d’accès à la restauration scolaire fondées sur la situation familiale des élèves, en inscrivant le droit à l’inscription à la cantine dans le code de l’éducation.
Je regrette vivement la position de la droite sénatoriale alors même qu’un enfant sur cinq vit sous le seuil de pauvreté et que pour certains enfants le repas du midi pris à la cantine est le seul repas équilibré de la journée voire le seul vrai repas.
Par ce vote, la droite sénatoriale s’est également opposée à l’avis du défenseur des droits, D. Baudis, qui s’était saisi de ce sujet en 2013 et qui recommandait « que le service public de la restauration scolaire, dès lors qu’il a été mis en place, soit ouvert à tous les enfants dont les familles le souhaitent ».
Par ce vote plus que dommageable, les atteintes au principe d’égalité des usagers de la restauration scolaire risquent donc de se poursuivre.
