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Brexit: vive émotion à la suite de la victoire du « Leave »

Le vendredi 24 juin 2016, le référendum sur le maintien du Royaume-Uni au sein de l’Union Européenne (UE) a donné la victoire au « Leave », avec près de 52% des voix. Le Royaume-Uni entamera donc la procédure de sortie de l’UE, quarante-deux ans après son adhésion.

L’article 50 du Traité sur l’Union Européenne (TUE) prévoit, en effet, que « Tout État membre peut décider, conformément à ses règles constitutionnelles, de se retirer de l’Union ». S’ensuit alors une procédure de notification au Conseil Européen et une négociation avec l’UE des modalités du retrait.

La relation qu’entretient le Royaume-Unis avec l’UE a toujours été mouvementée. Refusant d’intégrer la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier (CECA) en 1950, il décide de formuler une demande d’adhésion en 1957 à la suite du Traité de Rome et de la création de la Communauté Économique Européenne (CEE), mais doit faire face au refus français, le président de Gaulle le voyant comme un « Cheval de Troie américain ». Ce n’est donc qu’en 1973 que l’entrée sera officielle. En juin 1985 puis en décembre 1991, la Grande-Bretagne refuse de participer respectivement à l’accord de Schengen et à la monnaie unique. Et le 23 janvier 2013, le premier ministre David CAMERON promet un référendum sur l’appartenance à l’UE.

Je ne peux qu’être attristée par l’issue du référendum. C’est un désaveu pour la construction européenne.

Bien sûr les conséquences économiques, institutionnelles et politiques vont être nombreuses pour le Royaume-Uni. Je pense d’ailleurs aussi aux très nombreux Français qui y sont établis et qui vont être les premiers touchés parmi de nos compatriotes. Par ailleurs, l’Écosse demande une renégociation de son indépendance, 62% des Écossais voulant rester au sein de l’UE. De la même façon, l’Irlande du Nord, où 56% des votants ont voté pour le maintien, souhaite une unification de deux Irlandes

Les conséquences seront aussi importantes pour tous les autres pays de l’Union. Déjà, les partis eurosceptiques prennent de l’ampleur dans quasiment tous les pays de l’UE. La menace de la fin de l’UE plane, en France aussi.

Mais le vote du peuple britannique me touche aussi profondément en ce qu’il ferme la porte à ce projet idéaliste porteur d’union, de solidarité d’échange, de tolérance. Pourtant, il va de soi que nous sommes plus forts ensemble, pour lutter contre les nouveaux défis mondiaux : les migrations internationales, le réchauffement climatique ou encore la mondialisation exacerbée de l’économie.

Cependant, nous ne devons pas tomber dans le défaitisme, mais prendre acte du résultat et se battre pour une UE qui défende nos valeurs communes, se battre pour redonner une âme à cette Europe : La France et les autres États doivent mettre à profit ce retrait du Royaume-Uni pour refonder une Europe plus sociale, plus écologique, plus inclusive et plus démocratique.

Je ne conçois donc pas le résultat du référendum comme la fin d’un projet, mais bien comme le début d’une nouvelle histoire. A nous de l’écrire au plus vite !

Regarder la déclaration du président de la République sur le site de l’Élysée
Lire l’essentiel de son allocution ici

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