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Colloque « Où est l’argent pour les droits sexuels et reproductifs ? »

Le colloque qui s’est tenu hier au Conseil Economique Social et Environnemental intitulé « Où est l’argent pour les droits sexuel et reproductifs » a été l’occasion de rappeler que le budget alloué aux droits des femmes en France représentait de loin le plus petit budget. Du fait de la coupe budgétaire inédite de 27% et de la suppression d’un Ministère plein et entier consacré aux droits des femmes, les différents acteurs s’alertent.

Le contexte mondial n’est pas plus favorable aux droits des femmes : la montée des fondamentalismes religieux et des politiques conservatrices ont comme objectif commun une volonté de vouloir toujours plus contrôler voire entraver les droits des femmes de même que la liberté de disposer de leur corps.

Ce phénomène n’est pas nouveau mais en janvier 2017, un tournant décisif a été pris quand Trump a signé un décret qui réinstaure le Global Gag Rule. Cela  signifie que les Etats-Unis ne pourront plus financer des associations qui donnent des informations sur l’IVG soit une coupe budgétaire de 600 millions de dollars.

S’attaquer aux droits sexuels et reproductifs revient à s’attaquer à la liberté des femmes de disposer de leur corps, de maitriser leur fécondité et donc s’attaquer à des droits humains fondamentaux et à vider de son sens le principe même d’égalité entre les sexes.

La première discussion du colloque a permis de se rendre compte de la montée en puissance des mouvements conservateurs et de prendre la mesure de la baisse des financements pour les droits sexuels et reproductifs. Tant les représentants du Fonds des Nations Unies pour la population, que le planning familial ou le mouvement d’Action des jeunes de l’international Planned Parenthood federation ont pu dénoncer la baisse des financements tant publics que privés.

La deuxième discussion portait sur les réponses possibles en présentant des initiatives comme She Decides (une conférence internationale de donateurs organisé par plusieurs pays européens en réaction à la décision de coupe budgétaire de Washington) et en insistant sur le rôle prépondérant que la France doit jouer.

Le colloque qui a eu lieu hier a permis de lancer un appel fort pour que la France investisse davantage dans la défense des droits sexuels et reproductifs, pierre angulaire des droits des femmes. Il est à déplorer que la Secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, initialement prévue pour conclure cet évènement, ait annulé sa venue et n’ait pas pu entendre cet appel.

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