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Audition de Jean-Michel Blanquer, ministre de l’éducation nationale

La commission de la culture de l’éducation et de la communication a auditionné mercredi 4 juillet le ministre de l’éducation nationale. A cette occasion j’ai tenu à interroger Jean-Michel Blanquer sur la situation de l’enseignement français à l’étranger.

J’ai tout d’abord souhaité rappeler que les établissements français de l’étranger avaient été fragilisés par la baisse de financement de l’AEFE décidée arbitrairement par le gouvernement et par la question des refus de détachements des enseignants.

J’ai ensuite questionné le ministre de l’éducation nationale sur la faisabilité, dans ce contexte tendu, des annonces du Président de la république de doubler le nombre d’élèves dans le réseau. En effet, plusieurs questions se posent :

  • comment attirer de nouveaux élèves ?
  • comment les accueillir ? (Immobilier)
  • quel statut pour ces nouvelles écoles? (homologation ou non?)
  • quels enseignants ? avec quels statuts ? ( titulaires ou non?)
  • quel financement ?

Dans sa réponse, Jean-Michel Blanquer a d’abord annoncé que des rencontres auraient lieu d’ici la fin de l’année sur l’avenir de l’enseignement français à l’étranger et que la discussion budgétaire serait également un moment important.

Il a également rappelé l’objectif du gouvernement de développer l’enseignement français à l’étranger en consolidant l’existant et en créant un second cercle avec un modèle économique nouveau.

Il souhaite également, pour les enseignants, créer des formations conjointes avec d’autres pays.

Si le ministre a donc apporté des précisions sur plusieurs points, il n’a malheureusement pas abordé l’épineuse question des refus de détachements qui placent les enseignants dans des situations personnelles et professionnelles difficiles et fragilisent également les établissements français de l’étranger.

La publication de l’examen de la situation du réseau des lycées français à l’étranger mené par l’Inspection générale des Affaires étrangères et l’Inspection générale de l’Administration de l’Education nationale et de la Recherche devrait permettre d’éclaircir de nombreux points encore en suspens à ce jour.

Je serai bien entendu très attentive à la publication de ce rapport et aux réformes qui seront annoncées et espère qu’elles seront ambitieuses pour l’avenir de l’enseignement français à l’étranger. Malheureusement, la politique menée par le gouvernement depuis un an ne nous permet pas d’être très optimiste.

 

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