Je suis mobilisée depuis de nombreuses années sur la question des Français ayant obtenu un diplôme de médecin dans un pays hors de l’UE qui ne peuvent, à l’instar de leurs homologues étrangers, poursuivre leurs études ou exercer en France.
Ces praticiens, communément appelés les PADHUE, constituent une aide précieuse dans les zones sous dotées. Ils se retrouvent à exercer le métier d’infirmier voire d’aide-soignant alors qu’ils sont titulaires d’un diplôme leur permettant l’exercice de la médecine. Cette situation parait ubuesque alors que notre pays fait face à un déficit majeur de médecins.
Si le projet de loi relatif à l’organisation du système de santé du 24 juillet 2019 a prévu un dispositif de régularisation de ces praticiens, le dispositif n’englobait pas les PADHUE travaillant dans les EHPAD ou encore dans les cliniques. Le groupe socialiste du Sénat avait déposé un amendement pour remédier à cette situation ubuesque mais le gouvernement y avait été défavorable et il n’a pas été adopté.
Les PADHUE exerçant actuellement dans ces établissements demandent donc au Premier Ministre de bien vouloir reconsidérer leur situation et leur permettre de se joindre aux forces médicales françaises.
La crise sanitaire actuelle met en exergue le manque criant de médecins, il est donc important de mobiliser toutes les ressources dont nous disposons pour lutter contre cette épidémie et plus largement contre notre déficit en médecins. Je soutiens donc pleinement cette demande de régularisation des PADHUE qui exercent actuellement en France.
