Quatre bureaux de vote prévus pour 10000 électeurs inscrits, cela pouvait paraître raisonnable mais très vite, il est évident que cela ne suffirait pas. De plus un barrage à l’entrée du hall de l’école afin de vérifier l’identité des personnes et l’inscription sur la liste électorale ralentit encore le flot ininterrompu de personnes qui sont ensuite envoyées dans le bureau de vote correspondant à leur nom où elles doivent de nouveau faire la queue.Bref, la foule d’électeurs n’a fait que grandir toute la journée et il faut compter deux heures d’attente sous un soleil bien ardent pour un mois d’avril avant d’aller déposer son bulletin dans l’urne. Des personnes découragées ou pressées repartent. Pour les assesseurs dont j’étais pas une minute de pause, les yeux se brouillent sur les registres électoraux et la tension monte …
A dix-huit heures, toutes les personnes encore dans la rue, sont priées d’entrer dans la cour du lycée, les grilles sont fermées et on continue à voter… jusqu’à près de 21 heures. Là, il faut encore compter les signatures, les bulletins de vote, recommencer et ouf, la tâche des assesseurs est enfin terminée. Les scrutateurs se mettent en place pour le dépouillement : Ségolène arrive en tête avec 34,46 %, Bayrou en seconde position avec 29,54% et Sarkozy en troisième avec 27,73%. Nous savons bien sûr que nos résultats ne sont probablement pas les mêmes qu’en France …
Et finalement toute cette cohue dans les bureaux de vote toute la journée pour une participation de seulement 40,70% … Quelle journée !