Au moment des discussions pour savoir si les revenus de 4000 euros faisaient encore partie de la classe moyenne, j’étais en train de lire Les classes moyennes à la dérive de Louis Chauvel et j’ai trouvé la confirmation que je cherchais.
La notion de classes moyennes est complexe à définir et prendre en compte le seul revenu est réducteur. Au delà d’un revenu moyen net légèrement supérieur à 1850 euros en 2006, la notion de classes moyennes se réfère également à la position intermédiaire de leurs membres dans les hiérarchies sociales et professionnelles (professions intermédiaires).
La notion même de salaire moyen renvoie à des réalités bien différentes selon que l’on est en début ou en fin de carrière, que l’on peut espérer progresser dans l’échelle des salaires ou bien si on a atteint son maximum. L’arrière-plan culturel, le lieu où l’on habite, les habitudes de consommation, même si celles-ci ont tendances à se rapprocher, entrent en ligne de compte dans la définition des classes moyennes.
J’ai pu observer un phénomène intéressant dans la communauté française dans la ville où j’habite : celui des femmes françaises divorcées avec des enfants. Malgré des revenus parfois excessivement bas, celles-ci choisissent d’essayer de transmettre à leurs enfants les habitudes de la classe moyenne à laquelle elles appartiennent de par leur origine et/ou leur mariage préférant sacrifier sur ce qui serait normalement l’essentiel. Elles ont souvent droit à des bourses scolaires lorsque leurs enfants fréquentent le lycée français (et sont donc des assistées selon les termes de Cambadélis …) et elles font en sorte que leurs enfants bénéficient de l’offre éducative et culturelle la meilleure possible pour éviter le «déclassement social» de leurs enfants.