Vous pourrez lire ci-dessous la suite du feuilleton des débats au Sénat sur la réforme des retraites. La bataille continue, en attendant la manifestation de demain. Nous nous réjouissons, par ailleurs, que l’amendement de Richard Yung, Monique Cerisier ben Guiga et moi-même, visant à inclure expressément les assurés sociaux établis hors de France dans le dispositif d’information sur les retraites, ait été adopté. D’autres amendements concernant spécifiquement les Français de l’étranger doivent être examinés dans les prochains jours.
Feuilleton du 13 octobre
Les sénateurs socialistes argumentent pied à pied dans l’hémicycle
Malgré l’amplification de la contestation relevée lors des manifestations de mardi sur la reforme des retraite, Nicolas Sarkozy déclare lors d’un déjeuner à l’Elysée que le gouvernement « ne peut aller plus loin » dans les concessions. Le pouvoir exécutif demeure muré dans ses certitudes et s’oppose à toute évolution sur son projet de réforme.
Cette position extraordinairement fermée et sourde au mouvement social se retrouve au Sénat où l’examen du texte se poursuit.
Les sénateurs de gauche, très nombreux en séance, continuent d’argumenter et de défendre leurs propositions dans l’hémicycle. Amendement après amendement, ils multiplient les prises de parole pour tenter de modifier la réforme. Sur la journée, 40 amendements auront été examinés. A la fin des débats, il restait 803 amendements à examiner et la discussion débutait seulement sur l’article 4. Quelques modifications mineures ont été adoptées, souvent sur des propositions socialistes : présentation d’un rapport au Parlement « avant le 1er janvier 2011 » pour étudier la possibilité de verser les pensions de retraites au 1er du mois et non plus le 8, dans l’objectif d’aider les petits retraités à faire face à leurs échéances ; présentation d’un rapport sur les polypensionnés.
La détermination et le combat des sénateurs de gauche ont fait reculer le gouvernement, qui escomptait terminer le projet de loi au Sénat vendredi.
La conférence des présidents a repoussé à mercredi prochain le vote de la loi et des séances supplémentaires ont été programmées dans la nuit de vendredi à samedi, samedi après midi, soir et nuit, lundi, mardi et mercredi après-midi.