Nouvel épisode du « feuilleton-retraites »: la journée du 18 octobre a vu l’adoption des articles sur la pénibilité, dénaturée en fait en notion d' »incapacité » et le report du vote sur l’ensemble du texte.
Feuilleton 18 octobre
Dans l’hémicycle les sénateurs socialistes continuent de faire vivre le débat
Dès lundi matin, les sénateurs ont repris la discussion du projet de loi sur les retraites. Le Sénat a d’abord examiné des articles relatifs à la médecine du travail, introduit à l’assemblée nationale. Puis ont été adopté les dispositions principales sur la pénibilité, malgré les interventions des sénateurs de gauche car, en particulier, il substitue l’invalidité à la pénibilité. Il faudra en effet avoir un taux d’incapacité physique supérieur ou égal à 20 % pour continuer à pouvoir partir à 60 ans Les sénateurs de gauche ont également défendu, sans succès, de très nombreux amendements. En particulier ils ont tenté de faire valider les périodes de stages pour les droits à la retraite.
Dès le matin, il paraissait difficile que le calendrier soit tenu et que le texte soit voté mercredi soir. Lors d’une conférence de presse, lundi après-midi, Jean-Pierre Bel a « mis en garde le gouvernement et sa majorité contre toute procédure qui aurait pour but de brusquer les choses et de clore le débat de manière à qu’il n’aille pas jusqu’au bout ».
La conférence des présidents, convoquée ce jour à 16 heures, a repoussé à jeudi 21 octobre après-midi le scrutin solennel sur l’ensemble du texte. Mais a prévu que dans le cas où le débat sur ce projet de loi ne serait pas terminé dans le courant de l’après-midi du jeudi 21, le débat se poursuivrait le soir et la nuit du jeudi et le sénat siégerait, éventuellement, sur ce même projet de loi, le vendredi 22, le samedi 23 et le dimanche 24 octobre, le matin, l’après-midi, le soir et la nuit. Dans cette hypothèse, le scrutin solennel serait organisé lors de la lecture des conclusions de la Commission mixte paritaire.
Les débats se sont poursuivis ensuite jusqu’à 03 h 15 du matin, avec le début du débat sur l’égalité professionnelle femmes-hommes.