Autant l’on se réjouit pour les infirmières bulgares et le médecin palestinien qui ont été enfin libérés après des années de calvaire, autant on ne peut s’empêcher d’être gênés, scandalisés par la méthode. Du troc, ce n’est rien d’autre !
Tout est scandaleux dans la méthode : la démarche solitaire de Nicolas Sarkozy et de Madame (à quel titre au fait ?), alors que l’Union européenne après des années d’efforts était sur le point d’aboutir, raflant ainsi la mise, et ensuite la monnaie d’échange. La Lybie reçoit de la France, une centrale nucléaire qui, de source lybienne, n’aurait guère pesé dans la négociation et va bénéficier d’un accord militaire permettant notamment de se voir livrer des armes. Ces armes sont fabriquées par une filiale d’EADS. EADS licencie mais les actionnaires vont se réjouir …. L’Union européenne a levé l’embargo portant sur la livraison d’armes en 2004, certes, mais la France est le premier pays à signer un accord militaire avec la Lybie. Khaddafi, il n’y a pas si longtemps encore, était considéré par les pays occidentaux comme un terroriste.
Après avoir fièrement révélé le contenu des accords, Seif al-Islam al-Khaddafi ajoute qu’il a d’ailleurs toujours cru à l’innocence des praticiens bulgares et palestiniens ….