Dimanche 6 février
Arrivée à Kampala en début de soirée après un long voyage via Amsterdam. Mme Aline Kuster-Ménager, l’ambassadrice et Alexandra Beuthin, Conseillère à l’Assemblée des Français de l’étranger ainsi que M. Régis Mendola premier conseiller sont à l’aéroport pour m’accueillir. Premiers contacts, premières informations sur l’Ouganda.
Lundi 7 février Petit déjeuner de travail réunissant Mme Aline Kuster-Ménager, M. Régis Mendola et M. Stéphane Delville, Consul et le Lieutenant Colonel Jean-Yves Dumarché, attaché de défense, pour me présenter la situation générale en Ouganda à la veille des élections, celle de la présence économique et culturelle de la France ainsi que la coopération militaire.
Nous nous rendons ensuite à l’école française des Grands lacs accompagnés d’Alexandra Beuthin et de Jean-Daniel Chaoui, candidat socialiste à l’élection législative dans cette circonscription. Nous sommes accueillis par M. Roger Jover, le Directeur, et le président du comité de gestion et quelques enseignants. L’école qui a ouvert en 1981 (10 élèves en maternelle) compte aujourd’hui 152 élèves de la maternelle à la terminale. Les classes primaires sont homologuées et l’objectif est d’obtenir l’homologation pour les classes de 6ème et 5ème à la rentrée prochaine. Actuellement les élèves de collège et de lycée étudient avec le CNED. Aujourd’hui l’école compte 14 boursiers pour une cinquantaine d’élèves français.
Nous allons ensuite à l’Alliance Française dirigée par M. Jean-Jacques Bernabé qui occupe également le poste d’attaché culturel. L’Alliance présente la particularité de partager ses locaux avec le centre culturel Goethe (pas un Institut Goethe mais une structure associative comparable à l’Alliance). Le problème qui se pose à l’Alliance française est celui de l’espace et elle doit délocaliser certains cours à l’école française pour faire face à un succès croissant. A noter une forte demande de formation en français de la part des militaires ougandais afin de pouvoir accéder à des stages spécifiques francophones. De plus le bail des locaux arrivant à expiration une renégociation « serrée » sera nécessaire. Enfin l’Alliance française est toujours soumise à des passifs nocifs : la situation devrait être assainie d’ici fin 2012. Entretien avec la présidente de l’AF qui est également présidente de l’association des professeurs de français en Ouganda et avec le directeur du Goethe Zentrum.
Déjeuner à la résidence avec la communauté d’hommes d’affaires française : Mme Aline Kuster-Ménager avait réuni M. Loïc Laurendel (Total exploration), M. Mamadou Ngom (Total Distribution), MM Pascal Luis et Yves Escalon (Friedlander- Ortec), M. Philippe Luxcey, (Orange) , M. Rombouts (SDV, groupe Bolloré), M. Patrick Derouet (IGN) , M. Cédric Serre (Veritas) ainsi que M. Régis Mendola, Mme Emilie Feirreira, attachée commerciale, Mme Magloire Kindoki, représentatnte de l’AFD, Alexandra Beuthin et Jean-Daniel Chaoui. Comme il ressort de la liste des invités, le pétrole, la logistique et les télécommunications sont les secteurs représentés et ils devraient être appelés à se développer.
Rencontre avec quelques représentants d’ONG : M. Alexandre Lucas pour Handicap international, Mme Claire Meytraud, chef de la délégation du CICR et M. Sébastien Lambroschini, directeur régional d’Acted. Handicap international travaille en relation avec des associations ougandaises principalement sur l’aide aux victimes des mines anti-personnelles, sur la prévention des risques et sur l’insertion professionnelle des personnes handicapées. Le CICR travaille sur la question des Droits de l’Hommes et de la santé notamment dans les prisons, dans les casernes et dispense un enseignement sur le droit humanitaire international au sein de l’armée et de la police. Il travaille également sur le rétablissement des liens familiaux des personnes déplacées tout particulièrement des enfants. Acted s’occupe du retour des personnes déplacées vers leur village d’origine tout en veillant au développement et à la reconstruction, à la production agricole et à la mise en valeur des produits. Acted apporte un soutien aux PME en accordant des subventions dans le cadre du retour et en accordant des micro-crédits ruraux. Acted travaille également sur la réduction des risques liés à la sécheresse et mène des projets transfrontaliers avec la FAO
Visite des locaux de l’ambassade et du Consulat. La population française atteint pratiquement les 300 personnes, presque toutes autour de Kampala. C’est une population plutôt jeune dont l’évolution dépendra du développement économique et de la stabilité politique. Une seule personne âgée est aidée par le CCPAS.
Réunion avec les responsables de la sécurité et les chefs d’îlots. Une carte réalisée à partir de Google Earth permet de localiser chaque foyer ainsi que les domiciles des chefs d’îlots, ce qui représente un travail intéressant pour la sécurité.
Réception de la communauté française.
Mardi 8 février Visite des locaux d’une ONG locale « Mama Kazi » s’adressant aux femmes, leur permettant de fabriquer des objets en perles de papier et de les vendre en s’assurant ainsi un revenu.
Départ pour Kigali
Accueil à l’aéroport par M. Laurent Contini, ambassaseur, M. Fabien Lalitte, Consul et M. Daniel Cursoux, Conseiller à l’AFE. Je suis accompagnée d’Alexandra Beuthin et de Jean-Daniel Chaoui.
Déjeuner dans un restaurant du centre ville avec M. Laurent Contini, Mme Chantal Bès première conseillère et Cocac, le Lieutenant Colonel Patrick Vallot, attaché de défense, M. Maurice Brouard, directeur de l’Institut français, M. Fabien Lalitte, M. Patrick Fillion, AT, et les conseillers à l’AFE qui m’accompagnent dans mon déplacement.
Visite de l’école française qui a rouvert depuis un an et qui compte encore très peu d’enfants français. Elle accueille les enfants de la maternelle au lycée, le secondaire étant assuré par le CNED. La totalité des personnels a été recrutée localement. Beaucoup de travaux de réhabilitation ont dû être faits. Des efforts dans le domaine de la formation des enseignants sont faits et doivent être poursuivis, des échanges avec l’école de Bujumbura ont été initiés.
Visite du site du centre culturel qui vient également de rouvrir. Un centre de formation numérique devrait être prochainement mis en service. Un gros projet immobilier en partenariat public privé est en cours d’étude. Si le feu vert est donné l’Institut français nouvelle formule pourrait être inauguré d’ici deux ans.
Visite des locaux de l’ambassade et entretien avec l’ambassadeur sur le Rwanda, les enjeux économique (notamment en matière énergétique), culturel (le français est remplacé aujourd’hui par l’anglais) et les difficultés de renouer avec un pays qui a connu un génocide et avec lequel nos relations diplomatiques avaient été rompues depuis 2006.
Rencontre avec une dizaine de Français venus parfois de loin pour nous rencontrer, des religieuses, des jeunes nouvellement arrivés au Rwanda, une jeune femme styliste ayant lancé une association de jeunes professionnels en direction des francophones et francophiles, un jeune en recherche d’emploi, un universitaire qui, outre ses activités de chercheur et d’enseignant, a créé un café philosophique, la directrice d’une école francophone à Boukaré, bref, une communauté dynamique !
Réception de la communauté française
Mercredi 9 février
Départ pour Bujumbura avec Daniel Cursoux et Jean-Daniel Chaoui. Accueil par M. Jean Lamy, ambassadeur et de M. Jean-Renaud Ratti, consul de France.
Déjeuner d’accueil offert à notre délégation par M. Lamy et son épouse
Visite des services de l’ambassade, rencontre avec les agents et entretien avec l’ambassadeur. La communauté française comptait 437 inscrits au 1er janvier 2011, chiffre en constante augmentation depuis le début des années 2000. La plupart d’entre eux vivent dans la capitale. Le CCPAS n’a accordé aucune allocation de solidarité en 2010, seulement trois secours occasionnels.
Réception de la communauté française à l’ambassade
Jeudi 10 février Réunion de travail sur la coopération : outre notre délégation étaient présents M. Lamy, M. Christian Klebert, Cocac, Mme Laurence Arnoux, attachée de coopération et action humanitaire, M. Jean-Michel Feffer, Directeur adjoint de l’Institut français ainsi que les assistants techniques et coordinateurs des coopérations sectorielles et la représentante de l’AFD, Clémence Vidal de la Blache. La coopération française au Burundi a pour objectif principal la consolidation de la paix et la reconstruction. Les secteurs concernés : la police et la défense, l’éducation civique, la lutte contre la pauvreté et l’éducation de base, la santé la diplomatie culturelle active qui passe par un appui aux medias, la coopération universitaire et l’éducation au débat d’idées. Les principaux instruments sont : le Fonds social de développement (actions d’appui aux ONG), le Fonds de solidarité prioritaire (projets pluriannuels), le C2D (éducation) et le PACAM (plan commun d’action d’appui aux médias) dont s’occupe M. Robert Minangoy . Des assistants techniques suivent les principaux projets. L’AFD, les ONG françaises et la coopération décentralisée avec les pays de Loire participent à l’effort de coopération française au Burundi qui s’élève à environ 35 millions d’euros, 12 millions d’euros en bilatéral, 13 millions d’euros pour l’Europe et 10 millions d’euros en multilatéral.
Visite d’un projet de développement social (OPDE) qui accueillent environ 300 jeunes (orphelins, enfants combattants, enfants des rues) de 14 à 22 ans et leur propose une formation : menuiserie, cuisine, soudure, coiffure, couture etc. Nous sommes accueillis par des jeunes tambourinaires burundais et nous visitons les différents ateliers.
Rencontre avec une dizaine de volontaires français et le représentant de France Volontaires au Burundi M. Lucius Karenzo. Echange avec eux sur leur volontariat au Burundi, leur recrutement, leurs motivations et la valorisation de leur expérience lors d’un retour dans la vie active « classique ».
Déjeuner de notre délégation avec des hommes d’affaires français à l’invitation de M. Patrice Buisson, Conseiller du Commerce extérieur en présence de Mme Carole Blestel, Première Conseillère. M. Laurent Brouet, Directeur de Sogea Vinci Satom au Burundi, M. Gié directeur de Transintra Burundi du groupe Bolloré, M. Favre-Bulle Directeur de AGS Burundi et M. Patrick Faye, opérateur dans le domaine du tourisme, de la culture et de l’assistance humanitaire.
Visite de l’école française où nous sommes accueillis par Mme Marie-Thérèse Bausson, la directrice, M. Patrick Fillion, représentant légal de l’école, des parents d’élèves et des enseignants. Nous visitons quelques classes avant de débattre des questions cruciales qui se posent à l’établissement en terme d’écolages, de recrutement et d’avenir. L’école qui compte 500 élèves de la maternelle à la Terminale vient de signer un accord de partenariat avec l’AEFE, ce qui doit lui permettre d’accompagner son développement.
Visite du CMS situé sur le terrain de l’école et rencontre avec le médecin du centre.
Visite de l’Institut français avec M. Christian Klebert, Cocac et directeur de l’Institut. M. Jean-Michel Feffer, directeur adjoint qui assure la gestion quotidienne, nous présente les services proposés : cours dispensés par 12 enseignants tous vacataires pour 500 apprenants, médiathèque, salle de spectacle de 300 places, salle TV5 et cafétéria. Dîner à la résidence offert par M. Jean Lamy et son épouse avec les responsables des différents services de l’ambassade, deux représentants du gouvernement burundais et le représentant de l’Union européenne au Burundi, M. Stéphane Deloeker.
Vendredi 11 février Entretiens individuels dans les locaux de l’ambassade
Entretien avec le Ministre des relations extérieures sur, entre autres, la question de l’adoption et de l’agrément des ONG
Visite de l’Agence Universitaire de la Francophie avec M. Jean Lamy : nous sommes accueillis par M. Jean-Paul Mortelette, responsable de l’antenne de l’AUF.
Déjeuner avec les membres de FdM-Adfe chez Daniel Cursoux et son épouse Odile. Dernier entretien avec M. Jean Lamy.
Départ pour Paris via Nairobi.