Appel des militants européens à voter François Hollande

L’avenir de l’Europe sera au cœur des enjeux de notre élection présidentielle. Le risque d’une récession européenne et d’un éclatement de la zone euro, qui auraient de très graves conséquences économiques pour notre pays, place l’Union au cœur des débats. La France ne sortira pas de cette crise sans l’Europe et l’Europe a besoin d’une France portée par une nouvelle ambition et un vrai engagement européen.

Le débat sur l’avenir de l’Union oppose aujourd’hui clairement les conservateurs, qui misent sur la seule rigueur budgétaire, et les progressistes qui, avec le Parti Socialiste européen, mettent en avant l’impératif de la croissance. Au-delà du débat économique, nous voyons tous s’affirmer deux conceptions, deux scenarii pour l’Europe. Les tentations de repli souverainistes et les propositions essentiellement défensives, qui mettraient en danger non seulement l’euro mais l’économie et les sociétés de nos pays, se développent, favorisées par le manque de vision des gouvernements conservateurs. Un autre projet, que nous devons plus que jamais soutenir, appelle au renforcement de l’intégration européenne et à la mutualisation des efforts européens pour dépasser la crise et investir dans l’avenir.

C’est cette voie lucide et courageuse que François Hollande a naturellement choisie et qu’il défend dans toutes ses interventions, notamment dans son discours de Strasbourg du 14 septembre.

François Hollande insiste : c’est l’avenir de la France et de l’Europe qui se joue dans cette crise. Ses propositions, à la fois ambitieuses et pragmatiques, sont pour nous à la hauteur de l’enjeu.

François Hollande appelle les gouvernements européens à davantage de responsabilité, pour qu’ils fassent preuve d’une plus grande réactivité face à la crise, mettent en place un véritable gouvernement économique européen et persévèrent dans leurs efforts d’assainissement budgétaire. Il leur demande également de faire preuve de la solidarité nécessaire, avec le renforcement des mécanismes d’entraide européens et l’émission d’euro-obligations, permettant de contrecarrer les stratégies de spéculation. Il réclame, enfin, davantage d’autorité, face aux marchés, pour que les banques participent équitablement au règlement de cette crise et que soit durcie la régulation financière.

Renouer avec la croissance et le progrès social nécessite aussi, pour François Hollande, une stratégie industrielle européenne, une convergence fiscale et sociale, mettant fin au dumping, et une nouvelle mission de la BCE, intégrant les objectifs de croissance et d’emploi. La mutualisation des efforts d’investissements est également indispensable pour préparer l’avenir tout en réduisant nos déficits. Elle implique une augmentation du budget européen, grâce à une taxe sur les transactions financières et une fiscalité écologique, et le financement conjoint des secteurs d’intérêts communs, comme la recherche, le développement durable et les infrastructures

Pour François Hollande, ces orientations doivent s’accompagner d’une stratégie, non de repli, mais de projection dans une mondialisation régulée. L’Europe doit préserver et promouvoir plus activement ses intérêts et ses valeurs. Elle doit ainsi proposer une gouvernance mondiale renforcée et protectrice des normes sociales et environnementales, exiger plus de réciprocité avec les pays émergents, s’impliquer davantage au Proche Orient et construire un véritable partenariat politique avec les pays méditerranéens.

Ces avancées ne pourront pas se faire, François Hollande y tient, sans les citoyens. Devant l’ampleur de nos défis, le pouvoir des marchés et la nouvelle vigueur du populisme, la relance de l’Europe politique est une urgence. L’intégration de l’Union, grâce notamment à un nouveau moteur franco-allemand, devra aller de pair avec sa démocratisation. Le Parlement européen doit affirmer son rôle et la Commission européenne, gagner en légitimité, avec un Président issu directement des élections parlementaires européennes. La vigilance démocratique elle-même devra être renforcée, François Hollande l’a assuré au président de la Cour européenne des droits de l’homme, dont la Convention a été si souvent bafouée par ce gouvernement.

C’est pour voir advenir ces propositions et l’Europe que nous voulons, que nous vous appelons à voter en faveur de François Hollande lors des primaires citoyennes du 9 et 16 octobre 2011.

Militants européens avec François Hollande