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L’Etat doit faire le choix de la clarté

Communiqué de l’Intersyndicale RFI-France24-MCD

L’Etat doit faire le choix de la clarté

Au début d’une semaine cruciale pour l’avenir de RFI, l’intersyndicale tient à rappeler quelques principes qui font consensus.

L’intersyndicale de RFI représente 60% des salariés.

Nous sommes attachés à nos métiers et à notre mission de service public. RFI entend rester une radio multilingue, internationale et généraliste. Indépendante depuis 1987, RFI n’a jamais failli à sa mission sachant continuellement s’adapter à l’évolution du monde et des moyens de diffusion.

Cette indépendance, chère à tous les salariés et mise à mal depuis la création de l’AEF, reste un modèle d’organisation et d’efficacité. Si le gouvernement ne souhaite pas rétablir RFI dans son autonomie tant éditoriale que budgétaire, il ne peut y avoir d’autre solution qu’une logique de métiers. A cette date, l’AEF n’est pas réformable car elle n’est plus viable. Après quatre années de gestion sarkozienne, l’AEF est définitivement discréditée auprès des salariés de RFI. Le pôle arabophone tant vanté par la direction de l’AEF est le plus grand échec de cette politique.

Dans une perspective d’avenir et forte d’un esprit constructif, l’intersyndicale choisit de s’inscrire dans une logique de métiers qui passe par un adossement de RFI à Radio-France avec qui nous partageons déjà une histoire, des valeurs, une Maison, un réseau de correspondants. RFI apporterait une dimension internationale au groupe Radio-France. De même France 24 aurait tout à gagner à s’allier avec France Télévision. Mais la réussite de tels rapprochements ne pourront pas se faire à n’importe quel prix. Quel sera le périmètre de ces regroupements ? Quel statut pour RFI et sa filiale MCD au sein du groupe Radio-France (filiale, direction générale ou autre) ? Quel cahier des charges, quels moyens pour une radio internationale qui parle 13 langues ?

Les réponses à ces questions garantissent l’efficacité de notre rapprochement.

Par voie de presse, la CFDT/RFI menace de s’opposer à toute option, autre que celle de l’AEF. La CFDT de RFI n’est plus aujourd’hui qu’un groupe de pression minoritaire, organisé pour favoriser quelques individus. Nous la mettons au défi de lancer un mouvement social efficace en faveur de la fusion et du déménagement.

Renforcée depuis des mois dans son combat avec et pour les salariés, l‘intersyndicale sera, si cette solution est retenue, un interlocuteur à part entière à la table des discussions. Les personnels souhaitent des décisions dans la clarté et la transparence.

L’Etat doit sortir de l’ambiguïté, offrir un avenir aux salariés, garantir les emplois et assurer une existence pérenne à RFI qui est la 3ème radio internationale et qui porte le rayonnement de la France dans le monde.

Paris, le 2 juillet 2012.

RFI
FO SNJ-CGT CGT-SNRT SNJ SUD
MCD
CFDT SNJ- FO CGT SNJ SUD
France 24
SNJ-CGT SNJ

 

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