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La brutalité des chiffres bruts

mDes chiffres intéressants et surtout choquants glanés au CES sur le rapport en cours d’élaboration sur la recherche de financements innovants pour atteindre les objectifs du millénaire. Plus d’un milliard d’individus vivent toujours dans un total dénuement avec moins de un dollar par jour, ce qui rend dès maintenant illusoire la possibilité non pas d’atteindre mais d’approcher les huit objectifs du millénaire !

Plus de 800 millions de personnes souffrent toujours de la faim et la situation s’aggrave en Afrique subsaharienne, en Asie du Sud et orientale suite à la pression démographique, la très faible productivité agricole les catastrophes naturelles et les conflits.


Malgré de légers progrès en Asie du sud et en Inde, l’approvisionnement en eau reste extrêmement précaire. Plus d’un milliard d’individus en sont encore dépourvus et un habitant sur deux en Afrique, en Océanie et dans de larges parties de l’Asie soit 2,6 milliards de personnes vivent dans des régions qui ne sont pas raccordées à un système d’assainissement de base.

En ce qui concerne l’éducation, l’objectif fixé est l’éducation primaire pour tous d’ici 2015. le taux de scolarisation augmente mais les progrès sont trop lents. Si le rythme ne s’accélère pas, 47 millions d’enfants ne seront toujours pas scolarisés en 2015 compromettant ainsi toute amélioration vers l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes.

Dans le domaine de la santé les chiffres sont alarmants et les progrès réalisés contre la mortalité infantile sont trop lents. 11 millions d’enfants de moins de 5 ans meurent chaque année. Un demi-million de femmes meurent chaque année au cours de leur grossesse ou au moment de l’accouchement. La rougeole, les diarrhées, le paludisme, la tuberculose le sida continuent à faire des ravages dans les pays en développement.

Un débat pour une fois idéologique s’instaure, le consensus est plus difficile à trouver. Parmi les nouveaux financements une taxe est proposée sur les jeux. Or, ceux qui jouent autour de moi sont des gens qui ont une vie matérielle plutôt difficile, sans grand espoir d’amélioration et les taxer, cela me choque. Peu de réactions parmi les Conseillers lorsque Michel Rocard avait présenté cette taxation. En réponse à la question d’un syndicaliste qui lui demandait si, en tant qu’homme de gauche, l’incitation aux jeux de hasard qui découlerait de cette mesure ne le choquait pas, Michel Rocard avait dit qu’il n’avait aucun état d’âme Aujourd’hui la seule évocation de taxation des flux financiers pourtant adroitement apportée fait frémir les représentants du patronat et là, il n’en est pas question ! Le rapporteur de la section des Finances s’est lancé dans une diatribe enflammée pour expliquer que c’était bien trop compliqué mais … qu’il n’était pas contre ! C’est évident…

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