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Lu aujourd’hui dans l’édition du week-end du Süddeutsche Zeitung : les Allemands tournent un regard inquiet vers Paris

Envoyé aujourd’hui sur les différents forums : Lu dans l’édition du week-end du Süddeutsche Zeitung . Je demande un peu d’indulgence, je ne suis pas traductrice ! Mais il est toujours bon de se rappeler que l’Europe n’est pas que française…

Les Allemands tournent un regard inquiet vers Paris.
Les Allemands se doutaient bien que relancer la machine européenne serait difficile pendant la Présidence allemande du 1er semestre 2007. Mais peut-être pas à ce point là ! Ils n’imaginaient pas que les deux candidats français les plus en vue à la présidence leur rendraient la tâche aussi difficile.

Depuis que les deux candidats Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal ont rendu publiques leurs positions sur l’Europe au cours des dernières semaines un fossé encore plus profond semble s’être creusé entre les deux pays. Alors qu’Angela Merkel veut sauver le plus possible du texte initial du Traité constitutionnel, Ségolène Royal l’a qualifié de « caduc ». Si la candidate socialiste est élue et campe sur ses positions, le gouvernement allemand peut enterrer son projet de mettre à l’ordre du jour du sommet de juin 2007 la reprise des négociations sur l’avenir du TCE en termes de contenu, calendrier et modalités.
Ségolène Royal demande qu’un débat sur les objectifs de l’Europe, d’une durée de 2 ans, soit entamé dans toute l’Europe sous la présidence allemande, pour ensuite convoquer une convention dans la deuxième moitié de 2008, sous la présidence française, qui devra élaborer un nouveau texte. Ce qui signifie que les discussions passées et les travaux de la convention sont oubliées. Ségolène Royal veut repartir à zéro.
Depuis que Ségolène Royal a précisé ses positions non seulement les diplomates allemands mais aussi de nombreux diplomates européens voient d’un œil plus indulgent les propositions de Sarkozy. Son idée de diviser le TCE en un « mini traité » pour régler les problèmes institutionnels les plus urgents et un débat sur le plus long terme pour redéfinir les valeurs et les objectifs de l’Union européenne déplaît aux Allemands. En effet ils craignent que des éléments politiques du TCE ne soient repoussés aux calendes grecques. Mais au contraire de Ségolène Royal, Nicolas Sarkozy s’appuie sur le travail déjà effectué par la Convention .
Cependant les diplomates allemands craignent que la position de Sarkozy ne rende difficile la recherche de compromis voulu par les Allemands. Dans son projet la marge de manœuvre laissée à la négociation est minimale et les Allemands en ont besoin pour non seulement ramener Français et Néerlandais sur le « bateau européen »mais aussi pour persuader les pays européens qui avaient déjà ratifié le TCE de faire des concessions.

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