J’ai assisté à l’intervention de Vincent Peillon venu évoquer la rentrée en réunion du groupe socialiste au Sénat cette semaine. C’est bien sûr sur la durée qu’on pourra dresser le bilan de la loi sur la refondation de l’école promulguée en juillet dernier. Mais, premier signe positif, la rentrée s’est dans l’ensemble bien déroulée.
Dans les 4000 communes où elle a été mise en place dès cette année, la réforme des rythmes a permis d’alléger la journée de classe et de placer les enseignements fondamentaux aux horaires où l’attention des élèves est au maximum. La création sur tout le territoire de 3350 postes en primaire, dont plus de 1000 pour le dispositif « plus de maîtres que de classes » autorise quant à elle la mise en place d’une pédagogie adaptée. Un premier pas a été fait dans le sens d’une amélioration des conditions de travail des professeurs des écoles, qui perçoivent maintenant une indemnité nouvelle de 400 euros. La formation initiale des enseignants a été réformée avec l’ouverture des écoles supérieures du professorat et de l’éducation (ESPE), nouvelle structure, plus professionnalisante, de formation des maîtres. Le ministre a également rappelé les efforts faits pour l’égalité filles/garçons et la lutte contre le décrochage (l’objectif est de 20 000 jeunes « raccrochés » d’ici fin 2013).
Ces réformes ont parfois suscité des résistances, corrélat inévitable de la mise en marche de véritables changements.
Le ministre a salué l’activité du Sénat, et l’implication du groupe, car les débats ont été l’occasion de discussions enrichissantes qui ont permis de faire véritablement avancer le projet.
La loi de refondation s’annonce donc un succès en ce début d’année scolaire. Je me félicite qu’elle ait pu être amendée de dispositions permettant de décliner ses objectifs dans le réseau de l’enseignement français à l’étranger. Ces amendements avaient pour objectif un partenariat plus étroit entre le réseau et le ministère de l’Education nationale et portaient notamment sur le développement de filières technologiques et professionnelles dans le réseau, ou encore de sections internationales. Vous pouvez retrouver un compte-rendu de ceux que j’ai défendus ici.
En conclusion de son intervention Vincent Peillon a évoqué sa prochaine réforme, en en dessinant les trois grandes lignes, réformes des programmes, réforme du collège couplée à une réforme des ZEP, réflexion sur le métier d’enseignant.
Les autres pistes sur lesquelles il faudra travailler sont, entre autres, le handicap (on peut à cet égard saluer la titularisation de 28 000 auxiliaires de vie scolaire) et les liens avec l’entreprise, sans oublier l’introduction d’un enseignement moral et civique, actuellement en cours de réflexion.