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Voyage à Rabat, Casablanca et Dakar 11 au 16 novembre 2013

Lundi 11 novembre

Arrivée à Rabat en soirée. Le consul  général M. Didier Laroque  vient m’accueillir à l’aéroport et me dépose à mon hôtel où Marion Berthoud et André Cadot sont venus me saluer et cette première rencontre nous permet un échange rapide sur certains dossiers qui devront être traités en priorité.

Mardi 12 novembre

La journée débute par un petit déjeuner à l’ambassade offert par SE M. Charles Fries qui  m’expose la situation au Maroc.

lycée Descartes RabatJe me rends ensuite au Lycée Descartes qui gère un pôle de  plusieurs établissements comptant  5000 élèves. Je suis accueillie par M. Gilles Joseph proviseur que j’ai le plaisir de retrouver, et M. Couturaud, le  conseiller culturel adjoint qui m’explique que le Maroc est le plus gros réseau d’enseignement français à l’étranger et si le centre de décision reste parisien, la préparation aux décisions se fait localement. Le réseau au Maroc (AEFE et OSUI, nom de la MLF au Maroc) comprend 31 500 élèves dont 19000 dans le réseau AEFE répartis sur  5 pôles, 60%  des élèves sont  français dans les établissements de l’AEFE et 95 % sont marocains dans les écoles de l’OSUI.

M. Couturaud   m’explique  que les conseillers pédagogiques sont aujourd’hui les seuls enseignants expatriés, ils sont chargés de l’animation et du plan de formation dans les  établissements du réseau. Un partenariat est en train de  s’établir entre lycées français et lycées marocains pour mettre en place des filières bilingues dans les lycées marocains,  6 lycées bilingues existent actuellement. L’enjeu est la formation des enseignants marocains.

Le taux de résidents est de 85 % au  primaire, 74% secondaire et le taux des remontées est de 52% remontées (salaires des résidents à la charge des établissements)

La loi sur la refondation de l’école a également un impact sur les rythmes scolaires au Maroc et sur la réorganisation des activités périscolaires, ce qui donne lieu à un travail commun entre parents et enseignants.

Après la visite de l’établissement qui comprend une magnifique médiathèque, construite depuis mon dernier passage, je m’entretiens avec les représentants des personnels administratifs et personnels de service qui peuvent désormais obtenir un CDI  au bout d’un an. Les personnels en contrat local marocain et en contrat local français maison peuvent  demander à être assuré dans le système marocain tout en ayant leur domicile fiscal en France.

Je m’entretiens ensuite avec les représentants des personnels enseignants résidents qui dénoncent la situation des personnels français en contrat local qui n’ont pas de retraite complémentaire et qui demandent à pouvoir cotiser pour la toucher.

Ils me disent avoir lu mon intervention sur la possibilité de passer les concours internes. Ils demandent que  les enseignants recrutés locaux puissent  entrer dans le cadre de la  loi Sauvadet et qu’une les acquis d’expérience des personnels administratifs puissent être validés, ce qui n’est pas possible actuellement.

Une fois de plus l’énorme augmentation  des cotisations à la Mutuelle des Affaires étrangères est évoquée. Pour ce qui concerne les établissements de l’OSUI, le représentant du SNES souligne que les conditions de recrutés locaux se dégradent.

Je rencontre ensuite les parents d’élèves dont les associations sont affiliées à la FAPEE et à la FCPE. Ils déplorent l’augmentation des frais de scolarité  allant jusqu’à 12 %. Les  droits annuels d’inscription (DAI) ont certes disparu en tant que tels mais ils ont été au moins partiellement reportés sur les  frais de scolarité. Les parents demandent plus de visibilité sur l’évolution des frais de scolarité, demande récurrente et  tout à fait justifiée. Les familles demandent aussi que les établissements scolarisent les fratries et pas seulement une partie des enfants d’une même famille marocaine en fonction du résultat au concours d’entrée. Les familles s’inquiètent  de la pérennité de certains établissements

Après le lycée Descartes, visite de la maison de retraite gérée par la société de bienfaisance qui compte, selon son trésorier, 125 membres. Elle touche  25 000 euros de subvention du  Ministère des Affaires étrangères. La maison de retraite compte 43 pensionnaires. La question de la tutelle maintes fois évoquée par André Cadot puis par Bérangère El Anbassi à l’Assemblée des Français de l’Etranger  n’est toujours pas  définitivement réglée.

Le déjeuner à la résidence du Consul général M. Didier Laroque me permet de rencontrer les représentants des différentes associations qui me présentent l’éventail de leurs activités : Fdm-Adfe, Rabat-Accueil, Maroc-Amitiés, UFE …

Après une petite heure de pause qui me permet de revoir la Casbah des Oudayas accompagnée de Marion Berthoud, je me rends au consulat pour des entretiens individuels avec des compatriotes.

La journée se termine par une rencontre, animée et conviviale avec les amis de Fdm-adfe et de la section locale du PS organisée par Christine Léger.

Mercredi 13 novembre

consulat Casabalanca

Je prends le train pour me rendre à Casablanca. Je suis attendue par le Consul. Nous nous rendons au Collège Molière où nous sommes accueillis par M. Denis Montant, proviseur du lycée Lyautey  en l’absence du directeur du collège Molière  et l’équipe  de direction. L’établissement compte 744 élèves. Chaque année seules  15% des demandes d’inscription sont acceptées. Nous visitons l’établissement et le chantier de l’extension qui permettra d’ouvrir de nouvelles salles de classe à la rentrée 2014 et un pôle de restauration dès février 2014. général M. Gilles Favret, déjà rencontré à d’autres postes sous d’autres cieux.

Je rencontre les trois  associations de parents d’élèves qui me parlent des bourses mais les familles n’ont visiblement pas encore le résultat de la 2 ème commission locale.

Une demande des familles est la mise en place d’un poste de psychologue : un poste à temps complet sera créé à partir de janvier sur le pôle Lyautey qui emploie 780 personnels dont 400 locaux.

Comme à Rabat les familles demandent de plus de visibilité dans les budgets prévisionnels, plus de stabilité. Et les familles marocaines demandent également que les fratries soient acceptées en dehors de tout concours, ce qui peut se comprendre mais pose problème compte tenu du nombre de demandes

Une rencontre avec les enseignants n’étant pas prévue, nous nous rendons à l’Institut français dont les travaux de rénovation sont terminés et nous sommes accueillis par le nouveau directeur dans la médiathèque flambant neuf, commune à l’établissement scolaire et à l’Institut. Nous visitons les locaux.

Déjeuner offert par M. Favret à la résidence avec les élus de l’Assemblée des Français de l’étranger établis à  Casablanca, M. Guy Savery et M. Gilles d’Aguescy, le représentant de l’OFII, de l’ONAC, le proviseur du lycée Lyautey, le directeur de l’Institut et les chefs des services du consulat.

Je me rends ensuite au consulat et je visite les différents services dont celui des visas particulièrement important. L’instruction des dossiers devrait bientôt être externalisée comme M. Laroque me l’avait déjà signalé à Rabat.

De nombreux compatriotes m’attendent ensuite à la permanence de Fdm-adfe pour des entretiens individuels orchestrés à un rythme  soutenu par Catherine Mastriacchi.

La soirée se termine par une rencontre militante avec les amis de Fdm et ceux de la section PS. C’est l’occasion de faire la connaissance du nouveau président de Fdm-Adfe, Marcel Reynier et de revoir Nicole et François Le Floch’.

Mme Evelyne Sengsuwan, consule générale adjoint m’accompagne en fin de soirée à l’aéroport d’où je m’envole pour Dakar.

Jeudi 14 novembre

Arrivée nocturne à Dakar. M. Alain Jouret, le consul général que j’ai déjà rencontré plusieurs fois à Madagascar et que j’ai plaisir à revoir, m’attend à l’aéroport.

La partie officielle du voyage à Dakar commence par un déjeuner à l’ambassade offert par SEM. Jean-Félix Paganon et son épouse qui ont invité notamment les quatre conseillers à l’AFE de la circonscription, Hassan Bahsoun, Jean-Charles Pretet, Gérard Sénac et Richard Alvarez. La conversation porte prioritairement sur les questions de sécurité.

au lycée Jean Mermoz DakarjpgJe me rends ensuite au lycée Jean Mermoz avec Hassan Bahsoun, M. Raoul Guinez, Conseiller culturel adjoint, inspecteur d’académie et Sandrine Lemare-Boly. Nous sommes accueillis par M. Marc Demeulemeester, le proviseur et son équipe. L’architecture de l’établissement  que nous visitons, est à la hauteur de sa réputation ! Il est malheureusement vide d’élèves car c’est un jour férié.

L’établissement compte 2500 élèves. Contrairement à ce qui se passe dans d’autres pays les Français et les nationaux paient les mêmes droits de scolarité mais les élèves tiers paient davantage.

Rencontre avec l’association de parents d’élèves, affiliée à la FAPEE. Les parents sont bien conscients que leurs enfants sont scolarisés dans un très bel établissement et ils  disent entretenir de bonnes relations avec l’établissement. Les frais de scolarité s’élèvent à 2450 euros en élémentaire et 3000 euros aux collège et lycée. Selon eux,  le nouveau système de bourses a un impact sur les classes moyennes même s’ils se rendent bien compte que l’enveloppe des bourses a augmenté, cependant le nombre de demandes a comme partout également augmenté. Les frais de scolarité augmentent, les coûts de la vie augmentent et certaines familles se posent la question de laisser les enfants dans  l’établissement.

Pour ce qui concerne les postes de résidents, les parents constatent qu’un ou deux postes ont été supprimés et le taux de remontées est de 55% (part des salaires des résidents payés par l’établissement). Les parents demandent l’ouverture d’une filière technologique et/ou professionnelle et ils demandent également qu’un bilan soit fait sur les classes bilingues français /anglais et ils soulèvent la question de l’enseignement du wolof.  Ils souhaitent être davantage associés aux décisions.

Nous rencontrons ensuite les élèves élus au conseil de la vie scolaire qui sont venus malgré leur journée libre. Ils exposent leurs soucis, leurs demandes et aussi leurs projets. Ils voudraient être mieux informés sur le choix des options au moment du passage en 2nde, souhaiteraient que les langues locales soient enseignées (wolof, peuhl). Les grands élèves font du tutorat aidé par les enseignants auprès des plus jeunes.

Les  représentants des enseignants prennent ensuite le relais.

La question des deux écoles franco sénégalaises comptant 31 classes est longuement  évoquée. Elles pourraient être reprise pour la partie française par la mission laïque  à la rentrée 2014 mais un certain nombre de questions restent à régler et non des moindres : le statut de la MLF au Sénégal, la rémunération des enseignants et  la fiscalité.

Mon attention est attirée sur la mauvaise gestion des ressources humaines d’un établissement homologué à Saly, une école de 321 élèves.

Au lycée Jean Mermoz certains personnels n’ont pas été assurés entre 1995 et 2003, situation que je trouve déplorable.  J’apprends aussi que la grille locale des salaires ne prend pas en compte les auxiliaires de vie scolaire sous prétexte que cela ne doit pas être  un métier durable. Certes, mais  si une auxiliaire de vie scolaire a un CDI, n’est-ce pas une situation durable ? J’espère qu’une solution sera rapidement trouvée.

Il est ensuite question des retraites, des bonifications pour services hors Europe, de l’expansion du réseau, du plafond d’emplois, des recrutés locaux sénégalais qui ne peuvent scolariser leurs enfants dans l’établissement. Sud demande un abattement spécifique pour les enfants d’enseignants sénégalais. Les enfants de recrutés locaux bénéficient déjà d’un abattement de 50% des frais de scolarité pour un contrat à temps plein.

La journée se termine par une soirée privée.

Vendredi 15 novembre

Toute la matinée est consacrée à des entretiens individuels au consulat.

Déjeuner offert par M. Moncef Follain, conseiller de coopération et chef du SCAC, réunissant notamment les chefs d’établissement du lycée Jean Mermoz, M. Marc Demeleumeester, de l’Institution Jeanne d’Arc, M Georges Oltra et du cours Sainte Marie de Hann, Mme Marie-Hélène Cuenot ainsi que M. Raoul Guinez. Bien évidemment la conversation tourne  autour de la question éducative mais pas  seulement !

Dakar_Institut_Francais_3

 

Je visite ensuite l’Institut français de Dakar accompagnée de M. Follain et du directeur adjoint, un beau bâtiment  colonial, de beaux espaces, un restaurant sympathique à l’ombre d’un arbre sacré, une ruche !

En fin d’après midi réception à la Résidence de France pour la venue de Manuel Valls qui connaît bien le Sénégal.

Mon séjour se termine par une rencontre avec une trentaine de camarades et amis de Dakar et de Thiès au Club des Corses organisée par Hassan Bahsoun. Vives discussions notamment sur le rôle de notre parti et des parlementaires de la majorité !

Samedi 16 novembre

Arrivée à Paris : il est 6 heures du matin et il fait 3 degrés

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