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Elections législatives en Allemagne : le SPD défait

merkel(Graphique source lemonde.fr) De retour d’un week-end familial en Allemagne, coincée dans les embouteillages franciliens du dimanche soir, je n’ai pu me rendre à la soirée électorale organisée à l’ambassade d’Allemagne. Les résultats appris par SMS au milieu des embouteillages ne m’ont pas non plus motivée… Même prévisibles, les chiffres annoncés sont tout de même extrêmement décevants : une nouvelle coalition mais noire/jaune cette fois, autrement dit CDU/FDP pour gouverner l’Allemagne : les Chrétiens démocrates s’allient aux Libéraux.

Le SPD enregistre un record historiquement bas, c’est-à dire un recul de plus de 10 points, le score le plus bas depuis la création de la république fédérale. Die Linke est en légère progression et devient ainsi « l’autre vainqueur du scrutin » comme l’écrit Le Monde. Ce parti d’extrême gauche n’a pas attiré que les voix des anciens de la RDA, mais aussi celles des nouveaux déçus du SPD (en plus de celles des anciens « déçus », insatisfaits de la politique sociale de Gerhard Schröder), enfin celles d’un certain nombre de protestataires. Quant aux Verts, ils stagnent, toujours orphelins de Joschka Fischer … Malgré tout une petite surprise : le tout nouveau parti des Pirates, créé sur le modèle suédois, composé surtout d’internautes, engagés dans la défense des Droits des citoyens et partisans du libre accès au savoir et à culture, atteint 2 %, un score inespéré pour un tout nouveau venu sur la scène politique !

Le résultat désastreux pour le SPD sera peut-être l’occasion de voir émerger de nouveaux talents, de tourner la page de l’ère Schroeder qui a certes assaini les budgets sociaux mais a créé une nouvelle pauvreté particulièrement visible à Berlin dès que l’on quitte les beaux quartiers du centre.

Les Allemands de tous bords que j’ai rencontrés ce week-end voyaient arriver ces élections avec un manque d’enthousiasme évident, la mobilisation n’était pas au rendez-vous, loin de là. L’abstention (28%) a battu un record en Allemagne (même si les chiffres nous semblent, à nous Français, très bas) et ne s’expliquent certainement pas seulement par le beau temps de ce week-end. Jusqu’au dernier moment les moins politisés des électeurs ont hésité, ne trouvant aucun des programmes ou des candidats vraiment crédibles. Une très grande morosité politique que n’entamera pas ce soir le bonheur d’Angela Merkel qui souhaite devenir la Chancelière de tous les Allemands. Ce n’était donc pas le cas ?

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