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Ca y est, c’est fait, j’ai franchi le pas …

Hier j’ai écrit à mes amis du groupe ADFE-FdM à l’Assemblée des Français de l’étranger pour les informer de mon intention de briguer l’investiture du Parti socialiste pour l’élection sénatoriale de 2008. Ce n’est pas rien, c’est même plutôt impressionnant. Mais ce projet en réflexion depuis plusieurs mois est maintenant arrivé à maturité et je suis sereine. Du coup je viens de créer deux nouvelle rubriques Engagements de mandat et Sénatoriale 2008. Dans la première j’indiquerai les engagements pris à la suite de nos débats et je tiendrai dans la seconde, au fur et à mesure, un mini carnet de campagne. Pour commencer, voici la lettre envoyée au groupe ADFE-FdM le 13 juin.


Chères amies, chers amis,

Après en avoir discuté depuis quelques mois avec plusieurs Conseillers, camarades et amis, j’ai pris la décision de présenter ma candidature à l’investiture du Parti socialiste en vue des prochaines élections sénatoriales.

Peut-être certains trouveront-ils cette annonce prématurée – nous sommes en effet en pleine campagne législative et à plus d’un an de l’élection sénatoriale – mais le calendrier probable des désignations au sein du Parti me commande de me déclarer dès maintenant. Souhaitant donner à ma démarche la transparence indispensable à tout dialogue franc entre nous, je préfère dire dès maintenant ce qui est, plutôt que de m’en tenir à un flou certes confortable mais générateur de toutes sortes de « on-dit », pire de rumeurs. Dans cette entreprise je tiens à agir dans la plus totale clarté, comme je l’ai fait tout au long de ma vie militante, car c’est ainsi que je conçois l’action politique.

J’ai donc envoyé un courrier au Premier secrétaire de la Fédération des Français de l’étranger du Parti socialiste l’informant de ma décision. Adhérente du PS depuis plus de 20 ans, vous comprendrez que j’ai l’intention de respecter loyalement les procédures mises en place par mon Parti et de m’en remettre, dans un premier temps, au vote des militants socialistes. Mais c’est tout naturellement à vous, Conseillers ADFE-FdM à l’AFE, que j’ai choisi d’annoncer publiquement ma candidature. Pourquoi ? Parce que je suis convaincue que la gauche ne peut vivre à l’étranger sans deux appuis militants solidaires : l’ADFE-FdM, association rassemblant la gauche dans sa diversité, et un relais politique fort, indispensable à l’aboutissement de toute action. Or, les Conseillers du groupe ADFE-FdM, étant les représentants légitimes de cette gauche plurielle à l’étranger, tant associative que politique, il m’a semblé aller de soi de me tourner vers vous dès maintenant.

Je reviendrai ultérieurement sur mon projet et sur les motivations politiques de ma candidature mais je souhaite donner, d’ores et déjà, à celles et à ceux qui ne me connaissent pas encore vraiment quelques éléments sur mon parcours.

Diplômée en langues étrangères, après une brève expérience de l’enseignement et du syndicalisme dans la banlieue parisienne, je suis partie pour l’Allemagne en 1973. J’y ai fait l’essentiel de ma carrière dans une université privée, partageant mes activités entre l’enseignement et la direction d’un département de langues.

Dans le même temps mon engagement à l’APE du lycée Français de Munich, la découverte de l’ADFE et mon adhésion au PS ont profondément modifié ma vie. J’ai été élue en 1991 au Conseil supérieur des Français de l’étranger (devenu aujourd’hui Assemblée des Français des Français de l’étranger). Membre de la Commission Enseignement puis de celle des Affaires économiques, ainsi que de plusieurs commissions temporaires, j’ai été élue vice-présidente puis présidente du groupe ADFE-FdM, fonction que j’ai exercée pendant 6 ans. Enfin, depuis 2006, je suis, grâce à votre confiance, vice présidente de l’Assemblée. Par ailleurs, j’ai eu la chance de faire un passage de deux ans, extrêmement formateur et enrichissant, au Conseil économique et social en tant que membre de la section des relations extérieures.

Last but not least, j’ai deux enfants double nationaux dont j’ai assumé trop tôt seule la responsabilité de leur éducation dans un pays où le travail des femmes était, est encore difficilement compatible avec l’éducation des enfants.

Ceux qui me connaissent savent qu’il n’est pas simple pour moi de faire ainsi état de ma vie. D’un naturel discret, je suis plutôt rétive à ce genre d’exercice. Je pense pourtant qu’il est important de m’y plier dès lors que j’envisage de solliciter vos suffrages, ceci pour deux raisons.

D’abord parce que mon parcours explique ma candidature : celle-ci trouve en effet son origine dans les nombreuses années passées à militer à l’étranger, années au cours desquelles j’ai pris de plus en plus de responsabilités dans les organisations ou les institutions au sein desquelles je siégeais. Il ne s’agit donc pas d’une décision spontanée, d’une lubie, bien au contraire, mais du résultat d’une réflexion qui, aujourd’hui, arrive à maturité, se fait plus précise et plus claire dans mon esprit.

D’autre part ce long chemin militant m’a permis d’acquérir compétence et expérience, tant dans le domaine de la défense des intérêts des Français de l’étranger que dans celui de la représentation politique. C’est petit à petit, combat après combat, la joie des victoires atténuant la dureté des échecs, que je me suis forgée ma propre personnalité politique, faite avant tout de conviction et de ténacité.

Si bien que je me sens prête, aujourd’hui, à assumer les fonctions de sénatrice représentant les Français établis hors de France.

Voilà. Je tenais à vous informer de ma démarche, c’est maintenant chose faite. Nous aurons bien sûr l’occasion d’en reparler mais d’ici-là, je souhaite de bonnes vacances à ceux qui en prennent, beaucoup de courage aux autres et je vous donne rendez-vous fin août, début septembre à Paris.

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