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Les Français de l’étranger vus par Le Monde

L’article de Patrick Roger publié vendredi dans Le Monde (voir à la fin de ce post) témoigne d’une rare  mauvaise foi et d’une partialité de mauvaise aloi.

La liste électorale des Français résidant à l’étranger comprend aujourd’hui environ 800 000 électeurs  grâce à de  nouvelles inscriptions sur les listes électorales certes, les jeunes et les cadres  sont de plus en plus mobiles et ils sont motivés pour voter à l’élection présidentielle, mais surtout  à la suite de la fusion des listes électorales.  ( liste électorale pour les élections à l’Assemblée des Français de l’étranger qui comprenait la quasi totalité des Français inscrits sur le registre des Français de l’étranger et de la liste des centres de vote, liste des électeurs ayant choisi de voter pour les élections présidentielles ou les referendums à l’étranger. L’augmentation s’explique aisément si l’on prend la peine de se renseigner, par exemple auprès du Ministère des Affaires étrangères ou auprès des associations de Français de l’étranger.

 

Insinuer que les Français de l’étranger sont des nantis qui fuient le fisc est une insulte facile qui ne peut se baser que sur des exemples  peu citoyens qui font la une des journaux à sensation ! Les Français de l’étranger n’ont rien de commun avec Johnny Hallyday ! Ils ont choisi de partir pour des raisons professionnelles ou familiales et pour la plupart, ce sont des contribuables dans leur pays de résidence, s’ils ne sont pas fonctionnaires français. Par ailleurs selon une information du centre des Impôts des non- résidents les recettes fiscales en France provenant des Français de l’étranger s’élèvent à 300 M d’impôts. Alors, non les Français de l’étranger ne sont pas des nantis qui fuient l’impôt. Certains d’entre eux connaissent la pauvreté et n’ont même pas accès  à un système de protection sociale.

 

Quant à dire que les Français résidant à l’étranger votent tous UMP, je crains que le journaliste ne prenne ses rêves pour des réalités.  La gauche progresse à chaque élection présidentielle notamment en Europe. Le PS est présent, organisé en une fédération des Français de l’étranger dynamique et motivée. L’ADFE, association démocratique des Français de l’étranger, est active dans tous les pays  où résident des Français.

 

Un tel article, aussi peu fondé, est indigne du Monde !

 

L’UMP courtise les 800 000 expatriés inscrits sur les listes électorales à l’étranger
Article paru dans l’édition du 26.01.07 du Monde

LES RÉSULTATS définitifs du recensement effectué par le ministère des affaires étrangères ne seront connus que la semaine prochaine, la commission chargée d’examiner les inscriptions des Français de l’étranger sur les listes électorales et d’organiser les opérations de vote devant se réunir vendredi 26 janvier. Le chiffre a néanmoins commencé à circuler : de 385 615 en 2002, la « diaspora » ayant fait une demande d’inscription électorale auprès des consulats devrait dépasser les 800 000 en 2007.

Ce demi-million recouvre des citoyens installés à l’étranger qui ne votaient pas auravent mais traduit aussi l’augmentation du nombre des expatriations ces dernières années. Par extrapolation, environ 2 millions de Français vivent à l’étranger. Les principaux pays où se fixe cette communauté de l’étranger sont, après le Royaume-Uni et les Etats-Unis, la Suisse et la Belgique. L’inscription sur les listes électorales dans les consulats est, dans sa grande majorité, le fait d’électeurs établis durablement à l’étranger, les résidents temporaires optant plus généralement pour le vote par procuration.

Le choix des destinations ne laisse guère de doutes sur les raisons fiscales et professionnelles qui motivent un grand nombre de ces expatriations. « La France est en train de devenir un pays d’émigration, s’alarme Thierry Mariani, secrétaire national de l’UMP chargé des Français de l’étranger. Et ce sont des cadres, des jeunes, des forces vives qui partent à l’étranger. »

Ce n’est certainement pas un hasard si l’UMP a, depuis plusieurs mois, engagé une forte campagne de mobilisation auprès de ces Français de l’étranger pour les inciter à s’inscrire sur les listes électorales, campagne abondamment relayée sur les ondes de TV5 et RFI. Traditionnellement, cet électorat vote majoritairement à droite. Lors du référendum sur le projet de Constitution européenne, il s’était prononcé à 81 % en faveur du oui. Dépassant aujourd’hui les 800 000 électeurs, cela signifie qu’il représente désormais l’équivalent de huit circonscriptions moyennes. Lors des élections d’avril 2006 en Italie, c’était le vote des résidents à l’étranger qui avait fait basculer le résultat définitif au Sénat. Un enjeu qui n’a pas échappé à l’UMP.

Patrick Roger

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