Un message très clair de Malik Dussaud, Montréal, sur la sociale démocratie, message lu sur le forum de la FFE-PS. Les questions qu’il pose sans détour méritent que l’on s’y attarde.
Je ne pense pas que la solution soit de nous définir avec ce terme qui ne veut plus dire grand chose (puisque tout socialiste peut se réclamer socialiste et démocrate, car nous ne sommes plus révolutionnaires)
Les questions sont plutôt les suivantes : considérons-nous le marché et le capitalisme comme des ennemis à combattre, ou devons-nous inscrire nos luttes futures dans ce contexte ? Renions-nous le passage au gouvernement de la gauche plurielle menée par Jospin ? Renions-nous les privatisations comme celle de FT ? Acceptons-nous l’économie de marché en refusant la société de marché ? Renonçons nous à la gauche jacobine pour inventer une gauche girondine et proudhonienne ? Acceptons-nous l’ouverture de Jaurès plutôt que l’intégrisme de Guesdes (donc acceptons-nous de participer à des commissions) ? Parlerons-nous vrai comme Rocard ou avec la rhétorique mensongère de Mollet ?
En bref, si la gauche veut être le mouvement, elle doit :
1) inventer une flexi-sécurité de l’emploi à la Française
2) proposer une politique économique de l’offre
3) inventer un modèle d’intégration des immigrés qui bouscule un peu la sacro-sainte République laïque (0 magrhébin à l’Assemblée, 1 noire et c’est tout)
4) renouveler son mode de fonctionnement interne pour cesser d’être un parti de fonctionnaires, renouveler son mode d’expression pour éviter d’être toujours dans le nonisme.
Amitiés socialistes,
Malik Dussaud
Montreal