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Règles assouplies pour les étudiants étrangers

Après l’abrogation de la circulaire Guéant (cf mon précédent article) une nouvelle circulaire vient d’être adressée aux Préfets de France, signée conjointement par Manuel Valls, ministre de l’Intérieur, Michel Sapin, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Formation professionnelle et Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

Cette nouvelle circulaire assouplit la règlementation relative aux étudiants étrangers et demande aux services de l’Etat de faciliter l’accès au marché du travail des étudiants étrangers récemment diplômés, le temps d’une première expérience professionnelle.

A contrario de l’esprit de la précédente circulaire dite « circulaire Guéant » qui avait provoqué de nombreuses protestations et mobilisations (collectif du 31 mai, appel des intellectuels), cette nouvelle circulaire n’affiche plus en but ultime la maîtrise de l’immigration professionnelle et la rigueur et les contrôles qui vont de pair et qui avaient été les maitres mots de la circulaire Guéant.

Il suffit de lire l’objet de cette nouvelle circulaire (« Accès au marché du travail des diplômés étrangers ») pour entendre la différence de ton. L’objectif affiché n’est pas, comme sous le gouvernement précédent, de diminuer le nombre des étudiants diplômés étrangers mais « d’opérer un profond changement d’orientation concernant les modalités de leur première expérience professionnel sur le territoire national. »

Le préambule vaut d’être cité in extenso, puisqu’il défend les échanges internationaux et interculturels, un petit manifeste qu’une élue des Français de l’étranger reprendrait volontiers à son compte :

 » L’accueil des étudiants étrangers participe au rayonnement de la France, à l’attractivité nationale et internationale de nos écoles et universités ainsi qu’au dynamisme de notre économie. Ces étudiants, une fois diplômés, sont des atouts pour nos entreprises, qui souhaitent bénéficier des meilleures compétences et s’ouvrir à de nouveaux marchés. Ceux qui rejoignent leur pays d’origine après leur diplôme ou après une expérience professionnelle en France contribuent à l’essor de ces pays. »

 

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