LISTE DES ARTICLES

Question écrite - Interdiction de célébration de "la journée des barricades" du 24 janvier 1960

Question n° 11830 adressée à M. le ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales.
À publier le : 28/01/2010

Texte de la question : Mme Monique Cerisier-ben Guiga appelle l'attention de M. le ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales sur l'affront à la République que constituerait la célébration de « la journée des barricades » d'Alger du 24 janvier 1960 à Toulon et à Cagnes-sur-Mer. Elle rappelle que le 24 janvier 1960 à Alger, voulant rétablir l'ordre, 14 gendarmes mobiles ont été tués et 125 blessés par les tirs des fusils-mitrailleurs servis par des insurgés embusqués. Les autorités n'ont jamais indiqué le nombre de gendarmes qui devaient succomber à leurs blessures. Un certain nombre d'entre eux ont été déclarés "morts pour la France". Ceux qui ont, ce jour-là, déclaré la guerre contre l'État, se retrouveront bientôt dans l'OAS (Organisation armée secrète). Le pire serait à craindre si l'État ne dénonçait pas la récupération politique d'un jour noir pour la République, et s'il faisait preuve une fois encore de complaisance à l'égard de ceux qui n'ont pas hésité à mitrailler des gendarmes, tenter de renverser la République par le putsch ldu 21 avril 1961, abattre des policiers, assassiner des enseignants et tuer des magistrats, attenter à la vie du chef de l'État. Tout, alors, conduirait à penser que demain, la mémoire des victimes de l'OAS en France et en Algérie ne mériterait ni respect, ni hommage. Elle lui demande que cette manifestation anti-démocratique soit systématiquement interdite.


Publié le 25 janvier 2010