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L'Union européenne pour une paix juste au Proche-orient

A l'initiative du groupe d'Information internationale France-Territoires palestiniens du Sénat et de la revue Confluences-Méditerranée, Monique Cerisier Ben-Guiga, Alain Gresh et Jean-Paul Chagnollaud ont organisé, au Sénat, dans les Salons de la Présidence, le 4 juin 2010, un colloque international:

 

L’UNION EUROPEENNE

POUR UNE PAIX JUSTE AU PROCHE-ORIENT

Le moment est venu d'agir

 

« Il y a 30 ans, le 13 juin 1980, dans sa Déclaration de Venise, l’Europe a pris une position forte et courageuse dans le conflit israélo-palestinien en posant deux principes fondamentaux comme base de tout règlement : «le droit à l’existence et à la sécurité de tous les Etats de la région y compris Israël et la reconnaissance des droits légitimes du peuple palestinien». Par ailleurs elle a affirmé, pour la première fois, que l’OLP devrait être associée à des négociations de paix. Elle a rappelé aussi qu’elle ne reconnaissait aucun fait accompli sur le terrain en Cisjordanie, à Gaza et à Jérusalem et que toute forme de colonisation était illégale au regard du droit international. Treize ans plus tard, la signature des accords d’Oslo confirmaient la justesse de cette politique qui avait été vivement critiquée à l’époque par les Etats-Unis et Israël.

En 1999, à Berlin, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE avaient insisté sur l’urgence d’une reprise des négociations dans le cadre du processus d’Oslo et réaffirmé «le droit des Palestiniens à l’autodétermination incluant l’option d’un Etat souverain démocratique, viable et pacifique» considéré «comme la meilleure garantie de la sécurité d’Israël et de l’acceptation d’Israël comme un partenaire égal dans la région». En mars 2002, la résolution 1397 du conseil de sécurité de l’ONU, votée par Washington, confirmait la justesse de cette position.

En 2009, à Bruxelles, le Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’UE a repris une fois encore ces principes en précisant «qu’il serait prêt, le moment venu, à reconnaître un Etat palestinien».

Ces positions fortes et équilibrées ont certainement pesé sur le cours des événements en donnant des repères politiques et en rappelant constamment l’importance du respect du droit international. Mais cela ne suffit pas. Il fallait aussi agir. Or l’UE n’a jamais osé entreprendre une démarche politique d’envergure qui aurait pu contribuer à un règlement juste et durable de ce conflit; bien au contraire, elle s’en est toujours tenu à une posture très en retrait, souvent à la remorque des Etats-Unis, qu’elle a cru pouvoir compenser par des engagements financiers importants...

Ce colloque avait pour ambition de rassembler des responsables politiques de haut niveau pour faire le point sur la politique de l’UE dans ce conflit et discuter des initiatives diplomatiques qu’elle pourrait prendre. Le moment est venu pour l’UE de sortir de l’impuissance de sa diplomatie déclaratoire pour agir de manière concrète sur la base des principes qu’elle défend depuis trente ans. »

Ce colloque s'est déroulé autour de trois tables-rondes :

-    De Venise à Bruxelles,

-    L’attente des acteurs,

-    Que doit faire l’UE ?

Il a permis aux personnalités suivantes d’intervenir :

Première table-ronde :

 

Sous la présidence de Monique Cerisier ben-Guiga, Sénatrice représentant les Français établis hors de France, Secrétaire du Sénat, Secrétaire de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées,

Jean François-Poncet, ancien ministre français des Affaires étrangères (de 1978 à 1981), Sénateur de Lot-et -Garonne, vice-Président de la commission des affaires européennes,

Hubert Védrine, ancien Ministre français des Affaires étrangères (de 1997-2002),

Anis Nacrour, Conseiller politique auprès du représentant du Quartet.

Deuxième table-ronde :

Sous la présidence de Nicole Kiil Nielsen, Députée européenne française, membre de la Commission des Affaires étrangères, membre de la délégation avec le Conseil législatif palestinien,

Ziad Abu-Amr, Membre du Conseil législatif palestinien (indépendant), président du Conseil des relations étrangères palestinien,

Yossi Beilin, Député, ancien ministre israélien de la justice,

Robert Malley, Avocat américain, ancien conseiller du président Bill Clinton pour les affaires israélo-arabes.

Troisième table-ronde :

Sous la présidence d’Alain Gresh, Journaliste, Directeur adjoint du Monde diplomatique, membre du comité éditorial de la revue maghreb-Machrek,

Hervé de charrette, ancien ministre français des Affaires étrangères (de 1995b à 1997), député,

Robert Keally, ambassadeur britannique, ancien consul à Jérusalem, député européen,

Niccolo Rinaldi, Député européen italien, membre de la délégation pour les relations avec le Conseil législatif palestinien, membre du groupe des Démocrates et Libéraux,

Nassif Hitti, Ambassadeur de la ligue des Etats arabes en France et à l’UNESCO.

Les travaux ont été conclus par :

Jean François-Poncet, ancien ministre français des Affaires étrangères (de 1978 à 1981), Sénateur de Lot-et-Garonne (Aquitaine), vice-Président de la commission des affaires européenne,

Miguel Angels Moratinos, Ministre espagnol des Affaires étrangères et de la Coopération.

Nous mettrons en ligne les actes du colloque dès que possible.



Publié le 08 juin 2010