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I.S.V.L. les trois sénateurs interpellent Bernard Kouchner

Le 28 mai, Monique Cerisier ben Guiga, Claudine Lepage et Richard Yung sont intervenus auprès de Bernard Kouchner pour que le montant de l'indemnité spécifique liée aux conditions de vie locale versée aux enseignants résidents soit revalorisée.

Monsieur le ministre,

Nous souhaiterions appeler votre particulière attention sur la baisse considérable de pouvoir d’achat que subissent les enseignants ayant le statut de résidents du fait de la non revalorisation de l’ISVL et, par voie de conséquence, sur les difficultés de recrutement des lycées français à l’étranger.

Le décret n°2002-22 du 4 janvier 2002 prévoit en effet que l’indemnité spécifique liée aux conditions de vie locale (ISVL), versée aux enseignants résidents, doit compenser les différences de niveau de vie entre la France et les pays où résident les enseignants, en prenant en compte des particularités locales en matière de coût de la vie. Or, ce décret n’est plus respecté dans de nombreux pays.

Ainsi, au Brésil, où un mouvement de grève important a été engagé par les personnels des trois lycées français à Brasilia, Rio de Janeiro et Sao Paulo. La situation est également critique au Congo, à Kinshasa tout particulièrement, où le coût de la vie et notamment le coût des loyers est très élevé. Mais aussi, le Mexique, le Salvador, le Kenya, Ghana, Madagascar, Rome…

En fait, dans tous les pays où nous nous rendons à la rencontre de la communauté française à l’étranger, nous sommes alertés sur la dévalorisation de cette indemnité au regard des coûts de la vie réelle. Les conséquences sont multiples et toutes aussi inquiétantes les unes que les autres :

-Multiplication des postes vacants non pourvus en raison de leur baisse d’attractivité. Le nombre d’enseignants expatriés diminue pour des raisons budgétaires. Les candidatures pour des postes de résidents se raréfient.

-Augmentation des frais de scolarité. Les établissements essaient, dans la mesure de leurs capacités, de compenser cette diminution de l’indemnité versée par l’AEFE en proposant des primes ou des billets d’avion pour ces enseignants. Cette compensation s’ajoute aux augmentations de frais de scolarité déjà très importantes liées aux mesures de la PEC.


Nous vous demandons, Monsieur le Ministre, de prendre toutes les mesures financières, pour revaloriser substantiellement cette indemnité et respecter le décret de 2002 afin de rémunérer équitablement les enseignants résidents et maintenir un enseignement de qualité dans nos écoles françaises à l’étranger.

 


Publié le 31 mai 2010
Mis à jour le 31 mai 2010