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Dernière réunion d'un Comité Consulaire pour l'Emploi et la Formation

Je rentre d’un déplacement à Munich où j’ai, sans doute, assisté à l’une des dernières réunions du Comité consulaire pour l’emploi et la formation professionnelle (CCEFP). Le bilan de ses activités est très satisfaisant, puisqu’il comptabilise 112 embauches sur l’année 2008, malgré le ralentissement économique déjà perçu depuis le mois de septembre, c’est à dire un taux de placement comparable à celui de l’année précédente. Pourtant, sa fermeture, comme celle d’autres services emploi en Europe est programmée pour 2010 voire dès 2009.
Dans certains cas, il s’agit de transformer des CCEFP, pourtant performants, en services de type associatif. Cette mutation présente de multiples inconvénients, dont le premier réside dans le coût de telles structures puisque à service égal, le budget nécessaire est doublement supérieur. Par ailleurs, l’on ne peut ignorer le glissement à craindre quant à la philosophie même du service, avec l’évolution vers une logique d’aide à l’entreprise, plutôt que d’aide aux candidats telle qu’elle est, jusqu’à présent, envisagée par les Comités consulaires. Cette perspective est d’autant plus préoccupante, au seuil d’une crise qui risque de durer et qui promet malheureusement une recrudescence des candidats touchés par un licenciement économique.
On nous répond que les demandeurs d’emploi français établis à l’étranger peuvent parfaitement se tourner vers les agences locales pour l’emploi. Certes. D’ailleurs les services emploi les y invitent. Mais force est de constater que le service offert leur est moins bien adapté. Ainsi aucune sensibilisation au marché local de l’emploi et à sa spécificité culturelle ne peut-il leur être fourmi. D’ailleurs, ces opérateurs locaux réorientent très fréquemment nos compatriotes vers les services emploi des consulats, décidemment mieux adaptés à leur demande d’intégration professionnelle.
N’oublions pas non plus la situation des employés actuels de ces CCEFP, souvent recrutés locaux de l’Etat français, qui viendraient, eux aussi, grossir les rangs des demandeurs d’emploi alors même que les perspectives sont partout très sombres pour les années à venir.
Enfin, quelle cohérence peut-on trouver à cette démarche quand, dans le même temps, un amendement adopté la semaine dernière par la majorité au Sénat, vise, à réduire la subvention à l’Agence nationale de l’accueil des étrangers et des immigrations (ANAEM) au motif, justement, que l’aide à l’emploi des Français établis hors de France est déjà pris en compte par les consulats à l’étranger ?  


Publié le 21 janvier 2009