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Notes de voyage en Amérique andine du 17 au 28 janvier 2007

Intro

Dans cette région du monde, les communautés françaises sont établies de longue date. Chaque période de l’histoire, depuis la fin du XIXème siècle, y a déposé sa strate de Français, qui se sont intégrés, d’où la forte proportion de binationaux. Les crises contemporaines réduisent le nombre d’arrivées : moins de 5000 inscrits à Caracas (baisse), 3000 à Bogota, 1500 à Quito. Il y a tout de même de nouveaux venus : le club des jeunes entrepreneurs français de Caracas compte plusieurs dizaines de membres. 

Voici les programmes de mes visites aux communautés française de

Ainsi que quatre notes de voyage sur :

Programme de la visite au Venezuela

Mercredi 17 janvier 2007

  • 15H05 : Arrivée à l’aéroport de Maiquetía et accueil par le Consul auprès de l’Ambassade de France, Mr Thierry MOULINS / Transfert à la résidence de l’Ambassadeur

  • 19H30 : Dîner à la résidence avec l’Ambassadeur et le Consul

Jeudi 18 janvier 2007

  • 8H : Départ de la résidence avec l’Ambassadeur pour l’Assemblée Nationale

  • 8H30–9H30 : Rencontre / Réunion en compagnie de l’Ambassadeur avec le groupe d’amitié parlementaire France – Venezuela (5 membres, présidé par le député de la région de Zulia - Maracaibo, Calixto ORTEGA, du parti du Président Chavez) à l’Assemblée Nationale

  • 9H30 : Retour à l’Ambassade puis départ pour le Lycée Français de Caracas en compagnie de Mr Jean Pierre LAHAYE, Conseiller Culturel et de Coopération (*)

  • 10H30–12H30 : Visite et réunion au Lycée Français de Caracas en compagnie de Mr Michel KONARTOWSKI, Proviseur avec
    - 10H30-11H30 : visite de l’établissement
    - 11H30-12H30 : réunion avec des représentants de la « Fondation du Colegio Francia », de l’Association des Parents d’Elèves (APE) et du personnel des enseignants français

  • 12H45-14H15 : Déjeuner avec des membres du «Comité de Soutien de Ségolène Royal au Venezuela » au restaurant « El Greco »

    Etaient présents Sylvie BERTRAND (Mission Economique de l’Ambassade de France), Alain CRINIERE (Chef d’Entreprise), Michel MEUNIER (Chef d’Entreprise), Michel LARPIN (Enseignant au Lycée) et Marc LEGOUY (Mission Economique de l’Ambassade de France)

  • 14H30-16H30 : Permanence (RDV avec des Français) dans la salle de la fondation du Lycée Français organisé par les services du Consulat

  • 16H30-17H30 : Réunion avec l’association « Présence Française » et visite de la maison de retraite des français du Venezuela en compagnie de Mr Bernard BLOCH, Président de l’association, et Thierry MOULINS, Consul.

  • 17H30 : Retour à la résidence de l’Ambassadeur en compagnie de Mr Thierry MOULINS, Consul

  • 18H30-19H : RDV avec Mr Gabriel LAFAVERGE, Délégué UFE des Français de l’Etranger pour la zone andine à la résidence de l’Ambassadeur

  • 19H : Réception à la Résidence offerte par l’Ambassadeur avec des représentants de l’ensemble de la communauté française du Venezuela et les Chefs de Service de l’Ambassade. M. le Conseiller Culturel et de Coopération, Mr Pascal MACCIONI, Chef de la Mission Economique et son épouse, Chantal MACCIONI, Attaché de coopération, mais aussi David ANSQUER, Chef du service Informatique

Vendredi 19 janvier 2007

  • 8H : Départ de la résidence avec l’Ambassadeur pour l’Ambassade

  • 8H30-10H : Visite des différents services (présents à la chancellerie, c'est-à-dire hors Mission Economique) de l’Ambassade de France au Venezuela

  • 10H30-12H30 : Permanence (RDV avec des français) au Consulat organisé par ce service

  • 13H–14H30 : Déjeuner avec des représentants de la section Venezuela des Conseillers du Commerce Extérieur de la France (CCEF) et de la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture Franco-Vénézuélienne (CCIAFV) au restaurant « Bistrot de Jacques »

    NB : seront présents
    - CCEF : Philippe FAURY (Président de la section, Thales) / Georges BURESI (Total) / Raymond SEURIN (Frameca, groupement ferroviaire) / Richard SENTKAR (BNP Paribas)
    - CCIAFV : Charles ROCCIA (Président de la chambre, Crédit Lyonnais) / Michel ROUAIX (Spie), Jean ANGLADE (Représentant d’entreprises françaises) / Patrick PEDRON (Président de l’association des jeunes entrepreneurs francophones - AJEF -)
    - Mission Economique : Pascal MACCIONI (Chef de Mission) et Marc LEGOUY (Adjoint)

  • 15H30-18H30 : Visite et conférence à l’Alliance Française de la Castellana en compagnie de Mr Jean Pierre LAHAYE, Conseiller Culturel et de Coopération, Mme Béatrice BERTRAND, Directrice de l’alliance et Mme Ana Irénée VIDAL, Présidente du réseau des alliances françaises au Venezuela
    - 15H30-17H : Visite de l’alliance de la Castellana, présentation du réseau des alliances françaises au Venezuela et discussion avec les présidents / responsables des différences associations francophones (Ingénieurs, Juristes, médecins, professeurs, …)
    - 17H-18H30 : Conférence de Madame la Sénatrice sur "la participation des femmes à la vie politique en France: parité" et débat avec la salle (élèves et professeurs de l’alliance, présidents et représentants des associations francophones, …)

  • 18H30 : Retour à la résidence de l’Ambassadeur

  • 20H : Départ de la résidence de l’Ambassadeur pour le dîner avec Marc LEGOUY

  • 20H30 : Dîner-débat avec les membres du Comité de Soutien de Ségolène Royal au Venezuela et les sympathisants invités (une vingtaine de personnes) sur la campagne présidentielle française de 2007 et la candidature de Ségolène Royal au restaurant « Tarzilandia »

    NB : seront présents 8 des 9 membres du comité de soutien dont Sylvie BERTRAND (Mission Economique de l’Ambassade de France), Alain CRINIERE (Chef d’Entreprise), Michel MEUNIER (Chef d’Entreprise), Michel LARPIN (Enseignant au Lycée), Marc THIEBAULT (Expatrié en entreprise), Nicolas BOURE (Expatrié en entreprise), Alain COMBES (Expatrié en entreprise) et Marc LEGOUY (Mission Economique de l’Ambassade de France)

Samedi 20 janvier 2007
Journée Maracaibo

  • 5H30 : Départ de la résidence de l’Ambassadeur pour l’aéroport avec le Consul, Mr Thierry MOULINS

  • 8H : Décollage pour Maracaibo avec une arrivée à 9H30 / Accueil par Mme Cristina HOMEZ, Consul Honoraire de la France à Maracaibo

  • 10H-11H : Présentation de l’Alliance Française de Maracaibo en compagnie de Mr François GALLETTI, Président de l’alliance, et, Mme Cristina HOMEZ, Consul Honoraire de la France à Maracaibo


  • 11H-12H30 : Permanence (RDV avec des français) à l’Alliance Française organisée par la Consul Honoraire

  • 13H-14H30 : Déjeuner avec Mme Cristina HOMEZ, Mr François GALLETTI et Mr Thierry MOULINS

  • 15H-16H : Visite et recueillement sur la stèle des victimes antillaises de l’accident aérien de Machiques à Maracaibo

  • 16H30 : Départ pour l’aéroport

  • 18H : Décollage pour Caracas avec une arrivée à 19H30.

  • 21H : Dîner avec le Consul

Dimanche 21 janvier 2007

  • 8H30 : Départ de la résidence de l’Ambassadeur pour l’aéroport en compagnie de Marc LEGOUY

  • 12H13 : Décollage pour Bogota.

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Programme de la visite en Colombie

dimanche 21 janvier :

  • 13h03 : accueil à l'aéroport et installation à la résidence

  • après-midi et soirée privés avec la section PS

lundi 22 janvier :

  •  10h30 - 12h00 : conférence-débat au Lycée : entretien avec les membres de la direction pour une présentation du lycée et de ses problèmes

  • 10h30 - 11h30 : intervention devant les élèves de 1ère et de terminale

  • 11h30 - 12h30 : rencontre avec les enseignants du primaire

  • 12h30 - 13h30 : rencontre avec les enseignants du secondaire

  • 12h00 - 15h00 : déjeuner au Lycée

  • 15h00 - 17h00 : entretiens personnels

  • 17h00 - 18h00 : entretien avec les associations

  • 19h00 : soirée ADFE

mardi 22 janvier :

  • rencontre avec les familles d'otages, à la Résidence

  • rencontre avec la chambre de commerce

  • rencontre avec les ONG, à l'ambassade.

  • rencontre avec le Conseiller Culturel et de Coopération sur la question des stagiaires.

  • rencontre avec le Polo Democratico

  • 13h00 - 14h30 : déjeuner avec les Conseillers élus à l'AFE, le représentant de l'ADFE et la Vice-consule, à l'invitation du conseiller

  • 19h00 - 21h00 : cocktail à la Résidence avec des représentants de la communauté française ou dîner à la Résidence plus restreint

mercredi 23 janvier :

  • 09h30 - 11h00 : visite de l'Alliance française

  • 11h00 : départ pour l'aéroport

  • 13h40 : départ du vol AV 69 à destination de Quito

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Visite à Quito- 24 / 27 janvier 2007

Mercredi 24 janvier

  • Entrevue avec un journaliste de El Universo, premier quotidien de Guayaquil concernant la place des femmes dans le monde politique tant en France qu´en Equateur.

  • Entrevue avec une journaliste de Hoy, journal national d´information générale, à propos de la candidature de Ségolène Royal.

  • Dîner prévu avec des acteurs francophones de la vie politique et économique équatorienne, annulé en raison du décès prématuré de Guadalupe Larriva, Ministre de la Défense du gouvernement Correa, militante du Parti Socialiste Equatorien depuis 35 ans, dirigeante syndicale des enseignants, Présidente du Parti Socialiste Equatorien.

Jeudi 25 janvier

  • Entrevue avec un journaliste de El Comercio, premier quotidien de diffusion nationale, autour de la candidature de Ségolène Royal.

  • Cérémonie officielle pour les obsèques de Guadalupe Larriva au Circulo Militar, en présence du Président Correa et de son gouvernement au complet, du Parti Socialiste Equatorien, de représentants d´organisations progressistes sympathisantes (mouvements féministes, organisations indiennes et paysannes, etc…), d´amis, de dignitaires étrangers, des Forces Armées, ….

  • Dialogue avec Jean-Yves Gautier-Bret, proviseur du lycée français de Quito, La Condamine.

  • Visite du Centre IRD avec son représentant en Equateur, Bernard Francou. Le centre possède un centre de documentation et les chercheurs sont invités à travailler avec les institutions partenaires, obligatoirement équatoriennes. Une dizaine de projets sont en cours (la biodiversité, les glaciers, les volcans, les séismes, etc…), une aide significative pour les jeune docteurs équatoriens de retour dans leur pays pour qu´ils constituent leur propre équipe, un café scientifique en projet en collaboration avec la Direction culturelle de l´AF, des interventions au lycée avec séjour sur place, et création de JEAI (Jovenes Equipos al IRD).

  • Débat à l´Universidad Andina Simón Bolivar (université de troisième cycle créée par le Parlement Andin). Thème: « Loi des quotas (de femmes) : réalité ou utopie ? ».
    Présentation de l´ADFE et de Monique Cerisier par Florence Baillon.
    Présentation du débat par Marco Romero, Directeur du Département de Sciences Sociales de l´Université.
    Modérateur: Ramiro Avila, jeune enseignant de l´université, associé au Programme Andin des Droits de l´Homme.
    Chacun des intervenants a souhaité rendre hommage à Guadalupe avant son intervention.
    Sont intervenus :
    Monique Cerisier
    Rocío Rosero : Présidente du Conamu (Conseil National des Femmes) chargé de faire appliquer les lois en faveur des femmes; analyse des chiffres de la représentation des femmes candidates et/ou élues.
    Silvia Vega: Universitaire  spécialisée sur les relations entre femmes et politique. Elle s´est livrée à une brillante analyse sur les avancées et limites des lois en faveur des femmes dans le monde politique équatorien.
    Carlos Larrea : Enseignant du Département de Sciences Sociales; il a procédé à l´analyse du vote des femmes lors de la dernière élection présidentielle en Equateur. 

Vendredi 26 janvier

Rencontre avec les professeurs français de l´Alliance Française.
Informations générales: L´anglais est la première langue vivante étrangère en Equateur; il existe par ailleurs 7 établissements scolaires qui proposent le français, malgré le peu d´efforts affichés du Ministère de l´Education. De plus, l´assistant de l´attachée linguistique,  donne des cours à l´Université Centrale dans le cadre des cours extérieurs.
Le public de l´AF est plutôt jeune (collégiens, lycéens et étudiants), attiré par les perspectives professionnelles et les bénéfices personnelles de l´apprentissage du français.
Le français sur objectifs spécifiques (français du tourisme, des affaires) n´a pas trouvé de public et a été abandonné après 2 ans.
L´AF propose une formation des enseignants de français pour les institutions équatoriennes (collèges, lycées, universités).
L´AF envoie chaque année 3 ou 4 assistants de langue équatoriens en France.
En Equateur, aucune filière ne prépare à la profession de professeur de français, d´ou une préoccupation pour la relève.
A l´AF, travaillent 38 professeurs : 25 en CDI locaux, 5 français dans le cadre des Echanges Interculturels (contrat d´un an) et 8 en contrat horaires.
Les effectifs dans les classes sont élevés, vingt élèves en moyenne.
Formation horizontale interne tous les vendredis matin sous forme d´échanges d´expériences, en particulier sur la nouvelle méthode.
Les enseignants trouvent le coût de la CFE trop élevé; ils bénéficient de l´assurance maladie privée de l´AF qui couvre les frais à 75%.
Ils évoquent l´allocation chômage à laquelle ils n´auront pas droit à leur retour en France.
Ils questionnent Monique et l´Ambassadeur sur la reconnaissance des années travaillées au moment du retour en France, puisque les accords de réciprocité n´existent pas entre les deux pays, ni les conventions entre sécurité sociale.
Ceux qui sont en contrat horaires auront-ils une retraite ?
Monique éclaircit certains points : les allocations sont sujettes à la cotisation / la formation FLE est insuffisante et non reconnue par la Fonction Publique / les crédits de l´Action Culturelle diminuent régulièrement d´ou un déphasage entre le discours en faveur de la Francophonie et l´effort financier / l´intérêt de se mettre en relation avec les groupes en France qui se battent pour une amélioration du statut des professeurs FLE. 

Visite du lycée français La Condamine :
Rencontre avec les enseignants de primaire (75% de recrutés locaux, 29 profs dont 13 titulaires)
Monique explique que le salaire des résidents incombe presque dans sa totalité au lycée, c´est-à-dire aux parents ; de même l´ISVL dont le niveau est fixé par l´Etat, mais payé par les parents. Le risque à terme est que l´influence des parents dans les établissements devienne ingérable.
Les sénateurs socialistes ont demandé une baisse de 50% de la pension sur 5 ans avec une cotutelle du MAE et du Ministère de l´Education Nationale qui payerait ses fonctionnaires. Dans l´actualité, le MEN apporte un support pédagogique : partenariat avec l´Académie. A ce propos, Conchita Gizon, directrice du primaire, signale que les stagiaires français ne viennent plus au lycée, compte tenu des restrictions du temps de formation en France. Monique indique que ceci ne constitue pas une mesure officielle, mais plutot une décision isolée de l´Académie et qu´il faudra lui adresser une lettre.
De 1997 à 2002, les crédits pour les bourses scolaires ont augmenté mais l´écolage aussi de 10 % annuel, donc l´augmentation des crédits est simultanée avec l´augmentation des pensions, or il y a 1000 enfants français ou binationaux de plus dans le réseau chaque année.
Concernant les points de charge pour les universités locales, Monique dit qu´il faut insister auprès de la commission de bourses locale.
Aux collègues qui souhaitent connaître leur situation pour la retraite, Monique annonce qu´il faut demander le relevé de carrière à sa dernière Caisse de Sécurité Sociale.
Elle considère que le lycée doit inciter les enseignants français non titulaires à présenter le concours interne de l´IUFM, considérant le blocage de l´Education nationale concernant la reconnaissance des acquis et la suppression des postes de maîtres auxiliaires. Les enseignants et la directrice indiquent que malgré des conditions d´accès changeantes, le lycée présente régulièrement de nouveaux collègues au concours, qui d´ailleurs se sentent soutenus par l´établissement.

Rencontre avec les enseignants de secondaire:
Monique indique que la prime annuelle de retraite a été intégrée à l´ISVL résident.
Une enseignante explique que la cotisation à la CNAV constitue un tiers de son salaire. Monique annonce que les sénateurs socialistes se battent pour l´ouverture d´une 4ème catégorie à la CFE (1/4 de la cotisation à payer au lieu d´1/3 actuel) avec l´augmentation de la part de l´Etat.
Les enseignants demandent s´il serait possible de distinguer le couple de l´indivdu pour ce qui concerne les cotisations
Les recrutés locaux se plaignent qu´ils ne sont pas couverts lors de leurs voyages en France.
Monique précise que les normes générales fixées par l´AEFE sont appliquées en fonction du droit local ; cependant une circulaire sur les conditions existe et en cas de manquement à la règle, il faut en référer à l´AEFE.
Les enseignants se plaignent d´une vie interne difficile, d´une fausse transparence de la part de l´administration, de tracasseries quotidiennes, d´une absence de dymanique pédagogique dans le secondaire, d´un blocage des projets pédagogiques par l´adminsitration et par conséquence d´une absence de motivation.
L´affaire du recours administratif est évoquée. Monique convient que l´on utilise un vide juridique dans les lycées français et que le rôle du Conseiller Culturel, dans ces cas-là, est problématique. Elle recommande de saisir le service juridique de l´AEFE et rappelle que les chiffres prouvent qu´il y a davantage de redoublements dans les lycées français de l´étranger, comme s´il existait une crispation du corps enseignant en plus d´un objectif de 100% de réussite au baccalauréat.
La section SNES a été dissoute à cause de conflits personnels, d´autant que ses membres considèrent qu´ils sont « saqués » par l´adminsitration ; puisque l´AEFE n´a pas constitué un recours dans ce cas particulier, ils ont saisi l´adminsitration centrale.
Concernant le fonctionnement de l´établissement, les enseignants s´interrogent sur le bien-fondé du Conseil d´Etablissement puisque c´est le Conseil d´Administration qui prend les décisions finales. Ils se demandent pourquoi il n´y a ni représentants enseignants ni représentants parents d´élèves au Conseil d´Administration.
Ils doutent de la pérennité des options en secondaire et s´interrogent sur la rare fréquence des inspections (à la différence du primaire qui en a trop).
Réunion avec William Stock, Président de la Fondation La Condamine et Jean-Yves Gautier-Bret
A propos du Conseil d´Administration, il se compose de 7 membres : le Conseiller Culturel, la Consule, un Français non parent d´élève désigné par l´Ambassadeur, un Francophone non parent d´élève désigné par l´Ambassadeur (Stock), 2 Délégués du Gouvernement Equatorien et un ex-parent d´élève. Monique demande que l´on envisage l´entrée au Conseil d´Administration de 2 représentants enseignants (primaire, secondaire) et 2 représentants de parents d´élèves (idem), en réfléchissant précédemment s´ils ont le droit de voter ou seulement une voix consultative. Ce changement n´entraînerait pas nécessairement un arrangement administratif.
Répartition dans le lycée : 70% d´Equatoriens, 25% de Français et binationaux dont 5% Français et 5% de nationalités tiers qui regroupent 34 nationalités.
Monique demande à ce que l´on soit attentif au contenu juridique des contrats locaux et que l´on incite les collègues français à passer le concours interne, pour éviter de se retrouver au RMI au retour en France (les recrutés locaux sont une petite dizaine). Elle insiste sur la nécessité de donner une adaptabilité aux statuts de la Fondation, sans négliger la sécurité juridique.
Visite de l´établissement : la partie du primaire avec un chantier prévu pour le théâtre (380 personnes y entrent pour une capacité de 250), la BCI bien installée mais avec un fond désuet (on estime à 100 000 dollars l´investissement nécessaire) et la création d´une Marmothèque, le secondaire avec le laboratoire de langues, la salle d´économie munie d´un tableau interactif et le CDI. 

Visite du Centre San Juan de Jerusalen
Patrick Gentet, directeur français a créé ce centre pour enfants handicapés issus de familles modeste avec l´aide financière de l´Ordre de Malte. Le centre dispose de toutes les installations nécessaires pour les rééducations, l´enseignement, les activités ludiques et le centre de formation. L´équipe travaille en cohésion avec un relais psychologique tant pour les formateurs que pour les enfants et leurs familles.

Cocktail à la Résidence
Monique rencontre les directeurs français (Ambassade, consulat, STIP, La Condamine), les adhérents ADFE, des enseignants de l´Université Andine, des élus équatoriens, des dirigeants socialistes, …. 

Visite des locaux de l´Alliance Française
Bénédicte Genès, directrice culturelle de l´AF fait visiter les locaux : les salles de classes, les salles d´exposition et expose la politique culturelle de l´AF, point de référence dans la ville. Centre de la Photographie. Edufrance.
Dominique Cadier, directrice de la Médiathèque, donne des informations : 17 000 documents, catalogue en ligne, projet pilote avec les 2 autres AF (Guayaquil, Cuenca), 50 souscriptions à des revues, rayon IRD et IFEA, rayon Suisse et Québec, rayon romans significatif, salle pour les enfants, accès Internet, rayons BD, Service linguistique, matériel FLE, rayon musique francophone actualisé, coin VHS et DVD (acquisition de 100 DVD pour une somme de 4000 euros). 

Visite de la Capilla del Hombre de Guayasamín.
Visite du Centre Historique de Quito.

Réunion ADFE
Après les conseils de Monique concernant certains problèmes locaux, elle rappelle les grands objectifs de l´ADFE et ses moyens d´action au niveau local.
Discussion autour des élections présidentielles en France et échange d´opinion sur la situation politique équatorienne.

CR de Florence Baillon, Présidente de l’ADFE Equateur.

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Contacts politiques

A Caracas, j’ai rencontré le groupe d’amitié Venezuela-France de l’Assemblée nationale. Ce jour-là, le parlement votait la loi d’habilitation qui permet au président Chavez de légiférer par ordonnance. Hugo Chavez, réélu à la présidence avec une majorité de plus de 60%, appuyé par un parlement qui lui est entièrement acquis, puisque l’opposition a boycotté les dernières élections législatives, renforce son pouvoir personnel. Les actions caritatives menées auprès des déshérités en matière de santé et d’éducation, son discours qui donne aux pauvres le sentiment d’avoir une dignité, lui valent une popularité certaine. Mais ce mode de gouvernement, assis sur la rente pétrolière, rappelle trop le colonel Khadafi des années 70. L’inflation à deux chiffres, les entraves administratives à l’activité, les foucades présidentielles imprévisibles, rendent la situation du Venezuela très instable et aggravent l’inégalité sociale et la corruption qui sont les grands maux du pays, comme des deux autres visités lors de ce voyage. 

A Bogota, j’ai rencontré M. Gaviria, président du Polo democratico, rassembleur de la gauche colombienne et qui vient d’obtenir 20% de voix aux élections présidentielles, succès extraordinaire pour la gauche démocratique dans ce pays. (lire le CR rédigé par Bruno Théret, président de l’ADFE Colombie

Ce pays n’a cessé d’être ravagé par des guerres civiles depuis l’indépendance conquise par Bolivar au début du XIXème siècle. L’assassinat politique, la séquestration politique ou crapuleuse, le massacre de paysans qu’on chasse de leurs terres restent la norme. Les FARC – preneurs d’otages dont Ingrid Betancourt est la plus célèbre – qui mêlent discours révolutionnaire, méthodes violentes et narcotrafic, ont discrédité la gauche dans ce pays. Le succès du Polo Democratico témoigne du fait que ce pays peuplé, à l’économie diversifiée, qui forme ses élites dans douze universités de bon niveau, a les moyens d’accéder au modernisme politique et à la paix, en dépit des traditions de violence et de corruption extrêmes qui s’y opposent. 

A Quito je suis arrivée le soir où le gouvernement formé par le président Rafael Correa, récemment et brillamment élu, a connu sa première épreuve : la ministre de la Défense, Guadalupe Larriva, a été victime, avec sa fille de 17 ans, d’un accident d’hélicoptère.

J’ai assisté à ses funérailles et apporté le témoignage de sympathie de la France aux côtés de notre ambassadeur. Lors de cette cérémonie, j’ai partagé l’émoi et la mobilisation des femmes, venues très nombreuses. (lire le CR de Florence Baillon, Présidente de l’ADFE Equateur

L’Equateur vit un grand moment d’espérance que les compatriotes que j’ai rencontrés partagent. Ici aussi, l’écart énorme des revenus entre les déshérités – indiens dans leur majorité – et les très riches, la corruption générale, l’instabilité politique, doivent être jugulés pour que les réels atouts de ce pays puissent déboucher sur le progrès social et économique.

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Les lycées français en Amérique andine

Collegio Francia à Caracas, lycée Pasteur à Bogota, lycée La Condamine à Quito : ce sont de beaux établissements, bien entretenus, bien équipés mais dont les personnels et les familles d’élèves sont confrontés aux retombées des crises financières locales et de la pénurie budgétaire de l’AEFE. 

Le Collegio Francia de Caracas a perdu une partie de ses effectifs lors de la crise politique de 2002. L’aide de l’AEFE lui a permis de surmonter la crise. Il a retrouvé ses élèves. Mais sa situation financière reste fragile. Son avenir dépend des options politiques du président Chavez en matière d’éducation. 

Le lycée Pasteur de Bogota reste un des fleurons du dispositif dans la zone mais la communauté scolaire s’inquiète de l’augmentation des droits d’écolage. La loi colombienne les interdit pour les élèves en cours de scolarité. Ce sont donc les familles des nouveaux inscrits en maternelle qui sont concernées. Les milieux traditionnellement francophiles et francophones (intellectuels, professions libérales) pourront-ils continuer à scolariser leurs enfants ? 

A la Condamine, le même problème sociologique et politique se pose. L’augmentation des droits de scolarité tend, en Amérique Andine, à modifier la composition sociale de la population scolaire au détriment des milieux intellectuels et au profit des enfants des milieux d’affaires. 

Du côté des enseignants, j’ai constaté la forte proportion de recrutés locaux. Leurs rémunérations ne suivent pas l’inflation, surtout à Caracas. Pour eux comme pour tous les Français à revenus locaux, les cotisations à la CFE sont une lourde ponction sur leurs revenus, aggravée partout par l’appréciation de l’euro par rapport au dollar et, au Venezuela, par la forte et rapide dépréciation du bolivar. 

Ils ont conscience que leur effort contributif disproportionné à leurs rémunérations ne leur permettra d’obtenir qu’une retraite très modique, souvent inférieure au minimum vieillesse, car leur carrière a été discontinue. 

Jusqu’ici les établissements arrivent à recruter des faux-résidents mais l’explosion des montants des loyers à Caracas et les difficultés de la vie quotidienne dans toute la zone découragent de nombreux candidats. 

La situation des personnels français recrutés localement devra impérativement être prise à bras le corps par a gauche, lors de son retour au pouvoir, comme cela avait été fait pour ceux qui, aujourd’hui, sont devenus les « résidents ».

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Les ONG

A Bogota et à Quito, j’ai rencontré les responsables de quelques unes des ONG françaises qui s’investissent dans les œuvres sociales et pour la défense des Droits de l’Homme. Leur action est admirable et mériterait d’être mieux connue et plus soutenue. 

En voici quelques exemples : 

A Bogota

La Croix-Rouge Française est présentée depuis 15 ans. Elle organise le retour des services de santé dans les zones de conflit armé. Elle apporte son secours aux personnes déplacées (soit 3 ou 4 millions de Colombiens) 

Médecins sans Frontières présent depuis 1985, poursuit les mêmes objectifs en faveur des personnes déplacées et du retour des centres de santé publique dans les zones de combats. MSF est confronté au meurtre de soignants et à des enlèvements de médecins. 

Les Brigades de la Paix assurent l’accompagnement physique des défenseurs des Droits de l’homme et leur procure un appui politique international. 32 volontaires répartis en quatre équipes accomplissent ainsi des missions de 18 mois pour sécuriser l’action de 15 organisations colombiennes et d’avocats. 

Le droit de marcher. La Colombie a besoin de 1800 prothèses de membres inférieurs dont 600 pour des victimes de mines anti-personnelles. La Fondation vise à fabriquer des prothèses localement et à créer un centre de formation pour tous les intervenants sur les amputations. 

La Fondation Kangourou, animée par le Dr Nathalie Charpak, développe à partir de la Colombie,  en direction de tous les pays avec lesquels une coopération se met en place, une technique destinée aux enfants nés prématurés ou de très petit poids de naissance. Le principe de base est de placer l’enfant contre la mère, peau contre peau, de former les parents et les soignants afin que ces enfants survivent avec les meilleures chances possibles de développement physique et cérébral. (lien : http://kangaroo.javeriana.edu.co

Solicaridad Fuenza de la Pequeno : l’association sert 300 repas par jour, s’occupe d’une trentaine d’enfants et d’handicapés mentaux. En outre, un programme pour des adolescentes et des femmes vise à les aider à surmonter les inégalités et les injustices dont elles sont l’objet en raison de leur sexe. 

A Quito j’ai passé plusieurs heures au centre San Juan de Jérusalem consacré aux soins aux enfants infirmes cérébraux moteurs que notre compatriote Patrick Gentet anime depuis 18 ans. L’action du centre ne se limite pas à la rééducation motrice. Les parents – souvent très défavorisés – sont soutenus moralement, et tout est fait pour que les enfants s’insèrent dans le système scolaire équatorien (lien : www.sanjuandejerusalen.org). Cette œuvre est financée par l’ordre de Malte et aidée par une association de Saint-Nazaire.
J’ai assisté à ses funérailles et apporté le témoignage de sympathie de la France aux côtés de notre ambassadeur. Lors de cette cérémonie, j’ai partagé l’émoi et la mobilisation des femmes, venues très nombreuses. (lire le CR de Florence Baillon) 

L’Equateur vit un grand moment d’espérance que les compatriotes que j’ai rencontrés partagent. Ici aussi, l’écart énorme des revenus entre les déshérités – indiens dans leur majorité – et les très riches, la corruption générale, l’instabilité politique, doivent être jugulés pour que les réels atouts de ce pays puissent déboucher sur le progrès social et économique.

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Colombie : rendez-vous avec les familles des otages

A ma demande, l’Ambassade de France avait organisé une rencontre avec les familles d’otages, celle d’Ingrid Betancourt (sa mère, Mme Yolanda Pulecio, et son mari, Juan-Carlos Lecompte), Mme Clara de Rojas, mère de Clara Rojas, Mme Marleny Orjuela, Mme Margarita Sanchez, mère d’un policier enlevé depuis huit ans, de la fondation ASFAMIPAS, Mme Angela Giraldo, fondation Paz Departamental, Mme Claudia Llano de fondation Païs libre crée par l’actuel vice-président de la République. 

Unanimes, les participants ont dit à quel point l’aide internationale leur était utile, ont remercié la France (« toutes les familles voudraient avoir la nationalité d’Ingrid »). 

Ils ont affirmé leur totale opposition au sauvetage par voie militaire car l’expérience prouve que dans ce cas, les otages sont exécutés en représailles. Cela s’est produit en 2003 dans l’Antiocha : 8 soldats et 2 policiers otages depuis 5 ans ont été exécutés. 

Aux FARC, les familles demandent des preuves de vie, sans succès pour certains, depuis 42 à 44 mois. 

La seule porte de sortie reste, selon ces familles, la négociation d’un accord humanitaire qui devrait se tenir dans une zone démilitarisée d’accès facile avec la présence d’observateurs internationaux acceptés par la guérilla et de la Croix Rouge. Le grand obstacle est la méfiance réciproque. Toutefois les familles estiment que le Président Uribe devrait comprendre qu’il n’a rien à perdre d’une telle initiative, même si elle échoue. Certains craignent l’opposition de l’armée à toute solution négociée. 

Les enlèvements et la séquestration des otages sont une des plaies de la vie en Colombie. Il y a entre 3000 et 5000 séquestrés, dont une majorité victime d’enlèvements crapuleux et une minorité de politiques. 

J’ai exprimé ma solidarité et celle de tous ceux qui sont mobilisés en France pour la libération des otages. A l’approche du 5ème anniversaire de l’enlèvement d’Ingrid Betancourt et de Clara Rojas, et alors que la convention internationale de l’ONU, pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées, est entrée dans la phase des signatures officielles, la mobilisation de l’opinion publique française se renforcera. Protéger la vie des otages, faciliter les négociations pour leur libération : les deux objectifs parfois contradictoires doivent être pris en compte par toutes les associations. 

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Publié le 14 février 2007