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Audition de Jean-Marie Bockel,

M. Jean-Marie Bockel, secrétaire d’Etat à la coopération et à la francophonie, a été auditionné le 26 septembre par la Commission des affaires étrangères du Sénat sur la coopération, l’aide au développement et le budget de la mission « Aide au développement » pour 2008.

Lors du débat qui s’est instauré avec les commissaires, J’ai interrogé le ministre sur la gouvernance, l’efficacité et la lisibilité de l’aide française et sur la cohérence entre les différents services. Elle a souhaité savoir quelle autorité assurait le contrôle de l’usage des crédits du Fonds européen de développement ou du Fonds sida, alors que l’aide française transite très largement par ces canaux, mais n’est pas visible sur le terrain. Elle a exprimé son inquiétude devant la réduction de l’expertise française mobilisable et a souligné la nécessité de l’améliorer et de la renforcer. Elle s’est enfin interrogée sur la compatibilité entre le message humaniste porté par l’aide publique française et la politique de maîtrise de l’immigration, alors que le Parlement examine une loi supplémentaire dans ce domaine.

Le ministre a apporté les éléments de réponse suivants :

  • l’influence réelle exercée par la France au sein des différents fonds multilatéraux est insuffisante. Elle doit s’y comporter davantage en actionnaire soucieux de ses intérêts légitimes. La revue générale des politiques publiques offre une opportunité pour mettre davantage en cohérence les différentes contributions ;
  • 993 assistants techniques sont rémunérés sur les crédits du programme 209 en 2008. Leurs effectifs s’élevaient à 1.536 en 2003. Il faut ajouter à cet effectif 240 experts rémunérés sur les crédits délégués à l’Agence française de développement ;
  • les critiques adressées aux lois successives sur l’immigration sont excessives. Elles comportent par exemple les dispositifs de valorisation de l’épargne du migrant, tandis que les autorités des pays d’origine sont conscientes des conséquences d’une immigration non régulée ;
  • la France a consacré 675 millions d’euros au Fonds sida sur les trois dernières années et sa contribution augmentera de 33 % pour la prochaine reconstitution. La France joue un rôle moteur dans ce domaine, même si sa contribution doit être mieux valorisée.

Publié le 04 octobre 2007