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Audiovisuel extérieur

Paris, le 4 octobre 2007
          Mme Monique Cerisier-ben Guiga a été entendue le
jeudi 4 octobre 2007 par les membres de la mission chargée de la
réforme de l’audiovisuel extérieur à la Présidence de la République  
 
Mme Monique Cerisier-ben Guiga (Soc – Sénatrice représentant les Français établis hors de France), rapporteur pour avis des crédits de l’audiovisuel extérieur pour la commission des affaires étrangères et de la défense du Sénat, s’est exprimée, le jeudi 4 octobre 2007, devant les membres de la mission interministérielle chargée de la réforme de l’audiovisuel extérieur à la Présidence de la République.
Considérant que toute réforme de l’audiovisuel extérieur doit d’abord tenir compte des attentes du public à l’étranger, Mme Monique Cerisier-ben Guiga a insisté sur la diversité du public, qui comprend à la fois des français établis à l’étranger, des francophones et des personnes maîtrisant plus ou moins bien notre langue.
En tant que parlementaire, comptable des deniers publics, Mme Monique Cerisier-ben Guiga a considéré que l’audiovisuel extérieur se caractérisait aujourd’hui par un empilement de structures, la création de la nouvelle chaîne d’information internationale « France 24 », qui s’est ajoutée à TV5 Monde et Radio France Internationale (RFI), n’ayant d’ailleurs pas contribué à une simplification. Cette complexité est source de doublons et elle génère des effets pervers, comme la concurrence entre les opérateurs en matière de diffusion. En définitive, elle est source de mauvaise gestion budgétaire et elle se traduit par un coût élevé pour le contribuable. Elle a également dénoncé le système de la réserve légale, qui est inadapté et qui génère des effets pervers.
Évoquant ensuite les pistes de réforme de l’audiovisuel extérieur, Mme Monique Cerisier-ben Guiga a fait part de sa perplexité concernant l’idée de créer une « holding », qui regrouperait l’ensemble des opérateurs. Elle a estimé que la création d’un nouveau poste de directeur à la tête de cette « holding » ne suffirait pas pour définir une véritable stratégie cohérente. En outre, l’expérience de la Sofirad n’a pas été concluante.
Elle a également considéré que supprimer l’information sur TV5 Monde pour la concentrer sur France 24 serait une grave erreur, dans la mesure où l’information était indissociable de l’identité de la chaîne. Elle a donc plaidé, au contraire, pour une augmentation des moyens de TV5 Monde, afin de lui permettre notamment de créer son propre journal télévisé et de développer le sous-titrage.
Mme Monique Cerisier-ben Guiga s’est prononcée en faveur de meilleures synergies entre les différents opérateurs de l’audiovisuel extérieur, en particulier en matière de production, de distribution ou par la création d’un portail Internet commun.
Enfin, Mme Monique Cerisier-ben Guiga a proposé que les nominations aux postes de direction des chaînes de télévision et de radio internationales fassent l’objet d’une procédure transparente et que les candidats soient auditionnés préalablement par les commissions compétentes des assemblées afin de présenter leur expérience et leur stratégie.
Publié le 08 octobre 2007