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Rencontre avec Abdallah Al Ifranji, Délégué aux relations extérieures du Fatah

Mme Monique Cerisier ben Guida, Présidente du groupe de contacts et d’informations France-Territoires palestiniens a reçu 10 septembre 2007au Sénat M. Abdallah Al Ifranji, membre du Comité Central et Délégué aux relations extérieures du Fatah, dans le cadre de son voyage en France.

M. Al Ifranji était accompagné de M. Hassan Balawi, Chargé du Comité France du Département des Relations Extérieures du Fatah, membre de la délégation Palestine à l’ONU.  

Au cours de cette rencontre, M. Abdallah Al Ifranji a évoqué la situation en Palestine et pris acte de l’évolution de la situation après les accords d’Oslo et les derniers événements de Gaza. 

«  Aujourd’hui, on ne peut plus revenir en arrière. Ce qui compte, c’est que le peuple palestinien ne soit pas divisé, que sa ligne politique soit reconnue sur le plan international. C’est la raison pour laquelle le Fatah est hostile à toute tentative militaire contre le Hamas à Gaza. Il s’agit avant tout, face au Hamas, d’œuvrer toujours plus pour la démocratie par la mobilisation de nos forces vives, la recomposition des forces politiques palestiniennes et de maintenir nos relations internationales. Mahmoud Abbas a refusé le coup d’Etat militaire du Hamas, a composé un nouveau gouvernement qui impulse l’économie et qui veut préparer les élections présidentielles en Cisjordanie et à Gaza.

Aujourd’hui nous faisons face à la politique d’occupation d’Israël qui, après 40 ans, n’a plus de raison d’exister. Si la communauté internationale n’adopte pas des positions plus réalistes, la conférence internationale annoncée par le Président Bush ne débouchera pas sur la création d’un véritable Etat palestinien avec des frontières reconnues, et Jerusalem-Est comme capitale. Nous essayons qu’il y ait un consensus contre l’occupation par Israël de la Cisjordanie. Le peuple palestinien n’est pas séparé du monde arabe et ce qui se passe en Irak ou en Afghanistan se répercute immédiatement sur la Palestine. Les Etats-Unis ont trop de pouvoir de décision et celui d’influencer le monde en affirmant qu’un peuple qui se révolte est un peuple terroriste. Cette manière de concevoir notre situation joue contre le Président Abbas, suspecté d’être favorable à la politique américaine dans cette région, et elle renforce le Hamas. 

Notre volonté est de, malgré les affrontements internes palestiniens, de concentrer nos efforts sur la création d’un Etat palestinien. Ce cap doit être toujours maintenu. Si une conférence internationale est organisée, comme le prévoit le Président Bush, il faut que l’Europe mette toutes ses forces pour poser le problème du Moyen Orient et ne pas minimiser le problème posé par la colonisation de la Cisjordanie par les Israéliens. »


Publié le 14 septembre 2007