19 avril journée internationale de mobilisation contre les Bombes à sous munition

Tous les jours, alors que la paix est revenue, elles blessent, elles mutilent, elles tuent ces sous-munitions larguées par millions sur des territoires victimes de la guerre.

Demain 19 avril, ce sera la journée internationale de mobilisation contre les BASM (bombes à sous-munitions). Trente pays dans le monde sont contaminés : Afghanistan, Irak, Liban, Kosovo. Ce sont les armes d’attaque dont on peu dire qu’elles sont efficaces à 98% contre les civils ». Attirés par la couleur jaune de certaines de ces bombes, qui ont la taille d’un jouet, ou par le ruban rose par lequel elles se prennent dans les branches des arbres, les enfants constituent la moitié des victimes comptabilisées depuis 2 ans au Liban Sud par exemple.

De telles armes, dont il existe des stocks énormes dans le monde et dont la France est productrice doivent être interdites. Elles constituent une violation du droit de la guerre à deux titres : les dommages qu’elles causent pendant et après le conflit sont disproportionnés aux buts de guerre ; elles frappent indistinctement les combattants et les civils. Ajoutons que non seulement elles blessent, mutilent et tuent mais qu’elles appauvrissent pendant de longues années des populations qui ne peuvent plus se déplacer et cultiver leurs champs sans prendre des risques vitaux.

Un programme lancé par la Norvège depuis 2001 et dans lequel la France a joué un rôle positif mais parfois ambigu devrait aboutir à un accord international contraignant interdisant la production et le stockage de BASM qui serait signé à Oslo en décembre 2008.

La mobilisation de la société civile et des politiques est nécessaire pour pousser à la signature les pays réfractaires et ceux qui, comme la France, sont dans le processus mais cherchent des échappatoires.