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Aung San Suu Kyi

Répondant à notre intervention du mois de mai dernier, M. Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères et européennes, nous a adressé la lettre suivante :

Mesdames les Sénatrices, Monsieur le Sénateur,

Par courrier du 15 mai, vous avez bien voulu me faire part de votre grave préoccupation concernant la situation d'Aung San Suu Kyi, préoccupation que je partage pleinement.

La France ne cesse d'appeler à la libération immédiate et sans condition de Mme Aung San Suu Kyi, ainsi que de l'ensemble des prisonniers politiques en Birmanie. Dès l'annonce de son arrestation et de son transfert à la prison d'Insein, j'ai exprimé notre plus ferme condamnation dans une déclaration du 14 mai, jugeant cette attitude des autorités birmanes d'autant plus inacceptable que l'état de santé de Mme Aung San Suu Kyi ne cesse de se dégrader. Au sein de l'Union européenne, la France a lancé le débat le 18 mai pour préparer une réaction rapide en fonction de l'issue du procès d'Aung San Suu Kyi, sans relâcher la pression d'ici là.

Avec nos partenaires de l'Union européenne, nous avons adopté et régulièrement renforcé depuis 1996 une position commune comportant des sanctions fermes et ciblées afin d'exiger une libération de l'ensemble des prisonniers politiques et l'engagement d'un véritable processus de dialogue entre les autorités birmanes, l'opposition démocratique conduite par Aung San Suu Kyi et les minorités ethniques en vue de la réconciliation nationale en Birmanie. Cette exigence qui est aujourd'hui portée par l'ensemble de la communauté internationale a été réaffirmée par le Conseil de Sécurité des Nations Unies le 23 mai, à l'initiative de la France, ainsi qu'aux réunions ministérielles de l'ASEM (25 et 26 mai à Hanoï) et de l'UE-ASEAN (27 et 28 mai à Phnom Penh), où la France était représentée par la Secrétaire d'Etat chargée des Affaires étrangères et des droits de l'Homme.

Le Président de la République a pour sa part demandé à s'entretenir le 12 juin avec Mme Aung San Suu Kyi, mais cette demande a été rejetée par les autorités birmanes. Les Chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne ont à nouveau envoyé un message de soutien le 19 juin, à l'occasion du Conseil européen.

Soyez sûr que la France restera mobilisée et fera tout son possible pour obtenir la libération d'Aung San Suu Kyi. Pour autant, il n'y a pas de moyen simple d'accélérer une décision que nous souhaitons tous. C'est pourquoi il est nécessaire de renforcer, avec nos partenaires européens, un front commun associant les pays asiatiques pour exercer une pression efficace sur le régime.

Je vous prie de croire, Mesdames les Sénatrices, Monsieur le Sénateur, à l'assurance de ma considération distinguée.

Bernard Kouchner

 

Nous avons adressé le courrier suivant à M. le ministre des affaires étrangères et européennes.

Monsieur le Ministre,

Nous souhaitons attirer votre attention sur l’arrestation par la junte militaire au pouvoir en Birmanie de l’opposante AUNG SAN SUU KYI, Prix Nobel de la paix et secrétaire générale de la Ligue Nationale pour la Démocratie.

AUNG SAN SUU KYI se bat avec courage dans son pays pour défendre la démocratie. Elle est assignée à résidence depuis de trop nombreuses années, son état de santé se dégradant de plus en plus. Cette femme mérite notre soutien et il est urgent de réagir.

Nous espérons que vous interviendrez très rapidement auprès des autorités birmanes afin que celles-ci libèrent sans conditions AUNG SAN SUU KYI.

Dans cette attente, nous vous prions de croire, monsieur le Ministre, en l’expression de notre haute considération.

Claudine Lepage    Monique Cerisier-ben Guiga    Richard Yung

 


Publié le 23 septembre 2009