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Visite du CNED

Le 15 Avril, les sénateurs socialistes représentant les Français établis hors de France, accompagnés des sénateurs André Ferrand et Louis Duvernois, ont visité le CNED (centre d’enseignement à distance), implanté à Chasseneuil du Poitou, à proximité du Futuroscope de Poitiers.

Ils ont été accueillis par le recteur Olivier Dugrip, directeur général, Madame Martine Vidal, sa directrice de cabinet, Monsieur François Mahieux, directeur de la formation, Madame Françoise Boissou, directrice des enseignements scolaires, Monsieur Jean Pierre Tissanié, directeur du télé-enseignement. Monsieur Christophe Bernard, secrétaire général, les rejoindra plus tard.

Le CNED est un établissement public à caractère administratif au sein du Ministère de l’Education Nationale. Créé en 1939, il est actuellement régi par le décret du 25 Avril 2002. Il est chargé d’organiser le service public de l’enseignement à distance en France et partout dans le monde. Son public va des enfants que la maladie ou l’éloignement tiennent à l’écart de l’école aux étudiants et aux adultes en formation continue. Le CNED offre aussi des formations techniques, linguistiques et la préparation à tous les concours. C’est le seul établissement qui offre de pareilles prestations en Europe. Il est utilisé par 317 000 élèves. 25 000 élèves, dont 16 000 Français, résident à l’étranger.

L’établissement emploie près de 7500 personnes dont 4500 enseignants vacataires auxquels s’ajoutent les 1700 enseignants placés en position de « réadaptation » ou de « réemploi » en raison de leur état de santé et rétribués par le MEN. Le CNED a un budget de 100 millions d'euros alimenté par une dotation publique de 27 millions  d’euros et 73 millions  d’euros de recettes.
Pour une vue des cours dispensés et l’organisation, voir le site http://www.cned.fr/

Impression générale : un outil de haute qualité, performant, unique en Europe mais peu valorisé par le MEN et manquant de perspectives stratégiques à moyen terme :

  • Le statut d’EPA, avec son manque d’autonomie et ses lourdeurs, rend très difficile pour le CNED de réagir à la concurrence d’autres établissements publics comme les universités et les GRETA ou celle du secteur commercial. La baisse des inscriptions annuelles (de 400 000 en 1999 à 317 000 en 2004) en témoigne.
  • Le CNED doit s’ouvrir à des coopérations européennes et internationales pour valoriser son acquis et son ingénierie.
  • Le CNED a commencé à s’adapter à l’ère électronique et à permettre les inscriptions, les paiements et le travail des élèves par Internet (prévu dés cette année).
  • Pour l’enseignement à l’étranger, une meilleure coordination avec l’AEFE est souhaitable pour permettre au CNED de faire face aux demandes des écoles et lycées à l’étranger.

Publié le 16 avril 2005