LISTE DES ARTICLES

Les socialistes proposent de prendre en compte le temps de parole du Président dans les médias

Communiqué du Groupe socialiste du Sénat

Depuis juillet 2006, le CSA s’est cependant engagé dans une « réflexion » sur l’aménagement de cette disposition qui n’a pour l’instant pas abouti.

Or, depuis la dernière élection présidentielle, on assiste à une multiplication des interventions du Président dans les médias. Ces prises de position répétées influencent significativement le débat politique et contribuent à rompre les conditions de l’équilibre des expressions politiques, telles que définies par le CSA.

Les sénateurs socialistes soulignent qu’une partie des médias audiovisuels et de presse écrite est la propriété de groupes industriels et financiers proches du pouvoir.

Cette dérive a d’ailleurs conduit le comité de réflexion et de proposition sur la modernisation et le rééquilibrage des institutions de la Vème République, présidé par M. Edouard Balladur, à se pencher sur ce qu’il a qualifié « d’anomalie » et l’a amené à proposer que : « les interventions du Président de la République soient comptabilisées avec celles du gouvernement » (proposition n°13).

L’expression du Président de la République, sur les chaînes de télévision et à la radio, doit donc désormais être comptabilisée et imputée dans le décompte des temps d’antenne attribués au gouvernement.

Les sénateurs socialistes proposent de préciser les modalités d’exercice de cette expression pluraliste par une référence à la règle des trois tiers ainsi redéfinie : un tiers du temps pour le Président de la République et les membres du gouvernement, un tiers du temps pour les personnalités appartenant à la majorité parlementaire, un tiers du temps pour les personnalités appartenant à l’opposition parlementaire.

La prochaine réforme de nos institutions devra asseoir cette nouvelle règle sur un fondement constitutionnel que les sénateurs socialistes proposeront lorsqu’un projet de loi révisant la Constitution sera présenté au Sénat.

Le CSA a toujours refusé de comptabiliser le temps de parole du Président de la République avec celui du gouvernement considérant que la Constitution le plaçait dans un rôle d’arbitre, au dessus des partis politiques.

 


Publié le 25 janvier 2008