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Rencontre avec la DGCID

Monique Cerisier ben Guiga et moi même avons rencontré le 29 juin Philippe Etienne, directeur général de la DGCID, et Michel Lummaux, directeur de la coopération culturelle, accompagnés de leurs collaborateurs.
Le premier point discuté a été la situation des personnels de l’Institut Français de Vienne. A la suite de la décision brutale et à nos yeux inappropriée de fermer les activités d’enseignement du français «de base», la direction de l’IFV et le conseiller culturel ont prononcé plusieurs dizaines de licenciements de personnels souvent en place depuis de longues années, dans des conditions juridiques et sociales tellement « abracadabrantesques » que le tribunal de Vienne, saisi par 7 plaignants, va très probablement prononcer la nullité des licenciements. Ceci entraînera un nouveau licenciement et le versement de leurs salaires jusqu’en novembre ou décembre ils ne travaillent plus depuis février), soit des centaine de milliers d’euros inutilement gaspillés. Le directeur général nous a confirmé que les titulaires détachés devraient demander leur réintégration dans la fonction publique française (très probablement ailleurs qu’à Vienne), et qu’il n’y aurait pas de réintégration si les contrats étaient considérés comme de droit local par la justice autrichienne.
La possibilité d’utiliser ces personnels pour donner les autres cours de français - autres que de base - serait étudiée.
La fermeture de l’IFV n’est pas du tout envisagée, indépendamment de la vente ou pas du Palais Clam, puisque, selon la DGCID, une programmation culturelle ambitieuse est prévue .
Nous avons regretté la gestion malheureuse de toute cette affaire et en particulier du manque de dialogue et de recherche de solution avec les personnels.
Sur un plan général, la DGCID envisage de fermer les enseignements de français là où ils sont déficitaires de manière à redéployer le réseau là où il n’existe pas.

Les critères pour la création d’un centre culturel sont les suivants :

  • enseignement du français, langue européenne
  • promotion de la création contemporaine
  • animer le débat d’idées
  • attractivité de l’enseignement supérieur

Nous avons ensuite abordé la création des deux nouvelles agences « CultureFrance » et « CampusFrance » pour préciser les conditions de leur mise en place.
La première reprend les activités de l’AFAA et la DPF, ce qui a été décidé par les deux conseils d’administration.
Le périmètre de la seconde est moins précis puisqu’à côté de l’EGID, deux autres organisations s’occupent des étudiants étrangers : Edufrance et le CNOUS international.
Il reste à voir si le Parlement sera saisi de la création des deux établissements publics à caractère industriel et commercial.

Richard Yung


Publié le 03 juillet 2006