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Misogynie

Ségolène Royal, Présidente de la Région Poitou-Charentes, députée des deux Sèvres, ancienne ministre de Lionel Jospin, a annoncé jeudi dernier son souhait de se présenter à la candidature pour la prochaine élection présidentielle.
Après Laurent Fabius, Dominique Strauss-Kahn, Jack Lang et Martine Aubry, une candidature de plus dans la famille socialiste ?
Le parcours et la carte de visite de Ségolène Royal sont au moins aussi légitimes que ceux de ses camarades, et pourtant son annonce a suscité des réactions bien connues de nous, femmes politiques, mais qu’on aurait pu croire dépassées tant le parti socialiste semblait avoir progressé sur ces questions.
Et bien non !
Comment fera-t-elle avec ses quatre enfants ? La question ne s’est jamais posée pour la candidature de François Hollande. Pourquoi ?
Mais voilà : la candidature de Ségolène Royal gène et dérange. Tout simplement parce qu’elle est populaire. Déjà les premiers sondages la placent devant Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius, juste derrière Jack Lang. Alors on ressort les bonnes vieilles méthodes, on utilise la culpabilité maternelle, faute d’avancer des arguments politiques cohérents.

Mais n’oubliez pas, Messieurs les persifleurs, que la désignation du candidat socialiste à l’élection présidentielle se fera par le vote des militants… et des militantes socialistes ! Et vous venez ici de perdre quelques points dans votre cote de popularité.
La muflerie ne paie plus en politique.

Monique Cerisier ben Guiga
Sénatrice des Français établis hors de France


Publié le 27 septembre 2005